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Tout a commencé par un article du journal Le Temps (ici) envoyé par un ami, Jérôme. Comme quoi ça pourrait m'intéresser. Effectivement, un endroit dépouillé, un temps qu'on qualifiera de pas vraiment tropical (5 à 10 degré en octobre), et des oiseaux par milliers, dont plusieurs sortes de manchots. Le rêve ! Le seul soucis c'est d'y aller. Les Malouines, c'est pas loin de... l'Antarctique. L'article parle de voyage en bateau, long et cher. Il reste à choix deux liaisons aériennes : la Royal Air Force au départ de l'Angleterre, vol quasi direct. La LAN Chili, par Santiago et Punta Arenas en Patagonie. Le premier est plus rapide, le second est beaucoup moins cher (un simple aller RAF = 1000£...). C'est déjà beaucoup plus accessible. Alors on petit à petit, l'idée d'aller faire un tour au sud du sud fait son chemin et nous décidons d'y aller tous les deux. Après s'être bien documenté sur le sujet, il faut choisir un parcours sur les quelques 750 îles de l'archipel. La liaison LAN ne se faisant qu'une fois par semaine, chaque samedi, il faut aussi choisir la durée du séjour. Comme l'endroit est loin d'être donné, on va y rester une bonne semaine. Ca permet de bien visiter 3 îles et de passer par Stanley, la capitale. Une fois le parcours choisi, Saunders Island, Pebble Island et Sea Lion, il faut prendre contacte avec une agence sur place (on choisit International Tours & Travels, aux Malouines, très sympa !) qui se chargera des réservations dans les minuscules lodges des îles et des liaisons avec la FIGAS, les petits avions qui relient les îles. L'avantage des Malouines, c'est que c'est très peu fréquentés. Mais il y a aussi très peu de places pour loger et il faut s'y prendre bien en avance. Les avions locaux eux n'ont que 8 places et leur plannification se fait au fil des réservations. Partir jusque là-bas pour 1 semaine, c'est un peu court. Et comme nous devons nous arrêter à Punta Arenas, en face de la Terre de Feu et tout au sud de la Patagonie, on décide d'en profiter pour aller faire un tour au parc national du Torres del Paine au Chili. Un endroit de rêve pour faire du trekking, accessible en bus, avec quelques refuges aménagés le long du parcours du "W trek" (appelé ainsi à cause de sa forme en ... W). Comme le parc est relativement fréquenté en été (de décembre à févrirer) il est très facile d'organiser un voyage là-bas soi-même, on trouve plein de contacts sur internet. Octobre c'est le début de la belle saison peu de monde y vont à cette période. A lire... Falklands & South Georgia Island - Lonely Planet Un des rare guide papier qui explique ce qu'on peut voir sur chaque île visitable des Malouines. Birds and Mammals of the Falkland Islands - Robin Woods, Anne Woods Un guide complet sur les oiseaux et mammifères des Malouines. Très intéressant. |
Parcours du Trek et du Voyage | |
Premier Jour – Dimanche 12 Octobre 2008 : Genève - Santiago du Chili | |
Départ de Genève à 18h50, pour un petit saut à Madrid avant de passer la nuit dans un airbus d'Iberia en direction de Santiago du Chili. L'intérieur de l'avion est style années septantes, magnifique ! Les écrans aussi, qu'on peut compter sur les doigts d'une main. Heureusement les plateaux repas sont du jour, malgré la relative euh... enfin c'était mangeable, c'est le principal. Puis on nous a donné des chaussettes (one size) pour passer la nuit au chaud, si c'est pas gentil, ça... :) |
Jour 2 – Lundi 13 Octobre : Punta Arenas & Puerto Natales, la Patagonie Chilienne | |
Arrivée à Santiago vers 11h, et encore un vol pour Punta Arenas, tout au Sud du Chili et... de l'Amérique du Sud. Une fois les formalités d'immigration remplies, on saute dans un minibus (3000clp/personne) pour un bref passage à l'auberge qui nous accueillera au retour du trek. Parce que 20kg de bagages en trek, c'est relativement encombrant.
Alors petit arrêt à L'Hostel La Estancia et tri astucieux pour déterminer ce qui sera utile pour les 4-5 prochains jours. Sac à dos fait, on se renseigne auprès de notre hôte pour le choix du bus qui nous mènera à Puerto Natales, ville étape avant l'entrée dans le parc. Il nous conseille les bus Fernandes mais apparemment il n'y a plus de places pour celui de 17h (il est environ 16h), il nous indique 2-3 autres emplacements de compagnies de bus, toutes à deux pas de l'auberge. On atterri quand même chez les Bus Fernandes, achète des tickets pour 18h30 (8500chp/ar) et là... on nous propose des places pour 17h ! Hop, départ pour Puerto Natales. Les paysages sont superbes avec la lumière du soleil presque couchant. Environ 2h30 de voyage dans un bus ultra confortable, les Car Buchard n'ont qu'à bien se tenir. A Puerto Natales, recherche de la Casa Cecilia. Très jolie auberge tenue par un suisse-allemand, qui nous donne plein de conseils. Pour le souper (le premier vrai repas) un bon plat de poisson avec frites, œuf, oignons et mayo (ben non, pas de salade...) et la première cerveza Austral pour arroser tout ca. Il nous faut quelques calories pour les prochains jours de trek. |
Jour 3 – Mardi 14 Octobre : Torres del Paine, première partie du W trek | |
Après une bonne nuit et un copieux déjeuner, le bus (réservé par la Casa Cecilia) vient nous chercher pile à l'heure, 7h30, juste devant l'auberge. Et re-départ pour environ 3h de bus (15000clp/ar) sur des routes surprenantes en bien ! Les paysages sont de plus en plus beau, on commence à voir les montagnes enneigées et les plaines arides peuplées d'oies, de caracara, de condors, de nandu (sorte d'autruche) et guanacos (cousin du lama). On aperçoit aussi des flamands roses et un renard gris (zorro, de son petit nom).
On s'arrête pour à entrée du parc, le Torres del Paine. Là il faut encore payer une taxe d'entrée (15000clp/environ 30chf), on nous donne un petit ticket et une carte du parc avec les parcours de trek. Mais c'est pas fini ! On prend encore un petit bus (2500clp... one way mené par la même compagnie qui gère le refuge !) pour un court parcours jusqu'au refugio Las Torres où on passera la première nuit.
C'est pas tout à fait 11h et c'est environ 8h de marche qui nous attendent si on veut coller à notre programme, c'est à dire atteindre le Mirador Las Torres et revenir au refuge. Alors on se dépêche de vider un peu les sacs, déposer tout ça au dortoir (6 lits par chambre), croquer quelques biscuits histoire d'avoir quelque chose dans l'estomac et go go go... enfin... on va par où ? On a beau avoir une carte, le point de départ est loin d'être instinctif, mais après avoir un peu tout essayé on se renseigne et part dans la bonne direction. Et c'est donc parti pour le W trek (version « maison ») et là tout de suite, pour 8h de marche dans un paysage toujours aussi magnifique, entre montagnes, lacs vert-bleu, et forêts complètement sauvages et laissée à elles-mêmes, avec mousses et lichen, arbres morts, ambiance excellente ! Pour le temps, on a plus ou moins de la chance, il fait beau mais on se rend vite compte que les Torres (les tours-montagnes qui donnent le nom au parc) sont entourées de jolis nuages qui font penser à ... de la neige ! Qu'importe, peut-être que ca se dégagera le temps qu'on arrive. Vu qu'il y a un « léger » vent à certains endroits :) On arrive au refuge Chileno dans les temps, pause biscuits, on repart le long d'un torrent et dans la forêt. Il fait relativement froid mais c'est pas très gênant, on est bien équipé. Et puis arrivé au pied du mirador... notre ami le nuage neigeux est toujours bien présent. Tant pis, on va pas s'arrêter à cause de ça. Là c'est le bout sérieux qui commence, 45min de montée dans les rochers, dont une bonne partie en s'aidant des mains. C'est pénible mais aussi amusant. Et ca en valait la peine parce qu'au sommet, malgré le nuage et une petite pluie-neige rafraîchissante, c'est les Torres qui nous accueillent, majestueuses, avec un lac bleu-vert encore gelé à leurs pieds. On passe un moment là-haut en compagnie de 3 français (dont 2 qu'on croisera plus tard, c'est un coté marrant du trek) et puis il faut attaquer la descente, avec un peu plus de vent. C'est long mais on s'en lasse pas ! Tout au long du parcours on croise de nombreux oiseaux qui sont incroyablement peu farouches. Retour au refuge, douche dans un local glacial et super bon souper, soupe de maïs, poulet curry et riz, dessert aux pommes. |
Jour 4 – Mercredi 15 Octobre : Deuxième partie du W | |
Vers 9h, le petit bus navette nous reprend pour nous déposer à l'entrée du parc, Guarderia Laguna Amarga, et continuer avec le bus qu'on a quitté la veille. On traverse le parc tout en observant pas mal de guanacos et condors. Arrivé à Pudeto, on prend le catamaran (18000clp/ar plus on s'éloigne de la civilisation plus ca douille :) vers midi pour traverser le Lago Pehoe. Dépôt d'un peu de matos au refugio Pehoe, on mange la lunch box fournie par le refuge précédent (pour ne pas s'encombrer, on a pris à chaque fois l'option « full board » qui inclut lit et 3 repas), un gros sandwich au thon un peu sec, jus de fruit, bars de céréales et une pomme. Et c'est parti pour le Valle del Frances. Sur la carte ils annoncent 8h aller-retour, mais c'est déjà 13h et on sait bien qu'on n'ira pas jusqu'au bout. En fait le but c'est d'atteindre un point de vue à peu près au milieu de la vallée. Il faut d'abord rejoindre le Campamento Italiano, à 2h30 du refugio. On se prend d'entrée un vent de folie mais ca se calme assez vite, pour longer des lacs sur un chemin assez agréable, plein d'oiseaux, et très bien aménagé pour éviter les zones boueuses. Après 2h30 on arrive bien au campement italien (et sa passerelle un peu branlante !), désert en ce début de saison de trekking, et il faut avouer qu'on est vanné. La descente du jour d'avant se fait sentir. Mais grâce au temps magnifique, on a une superbe vue sur les Cuernos. On s'enfile un bout dans la vallée, environ 15min dans la forêt, jusqu'à un petit point de vue sur le glacier Frances et la plaine du Torres del Paine, avec une vue ma fois déjà impressionnante. Il reste plus qu'à retourner au refuge... Le soir, souper correct style cantine. Et bonne ambiance, on y croise un groupe de strasbourgeois qui font le W trek dans l'autre sens. Et en discutant avec d'autres trekkers, on apprend que le chemin pour le glacier (prévu pour le lendemain) est sympa mais que ca vaut la peine de pousser une heure de plus (en plus... des 3.5h aller) pour une meilleure vue sur le glacier. Hum... à voir ! Vu le début de saison, on est toujours seuls dans une chambre de 6 lits, et les douches sont tout aussi glacées qu'au refuge précédent ! Pas l'eau mais le local... absolument pas chauffé. |
Jour 5 – Jeudi 16 Octobre : 3ème partie, le Glacier Grey | |
Déjeuner, on choppe des packed lunch, et vers 9h on rechausse les baskets pour une nouvelle petite journée de 8h (avec les pauses) de balade. C'est le Glacier Grey (bleu, comme son nom l'indique) qui nous attend au bout du chemin, la motivation est là, il parait qu'il est magnifique. Les français sont partis un peu avant nous et derrière, un groupe de brésiliens. La marche est très agréable, ca monte doucement dans une petite vallée... quand même légèrement venteuse (et encore, on n'avait rien vu) ! Après environ 1h30 dans un paysage magique, on aperçoit les premiers glaçons bleus particuliers aux glaciers de la région (on est à deux pas du fameux parc des glaciers argentins et du Perito Moreno), et 30min plus tard c'est sur une vue intégrale du glacier que débouche le chemin, à couper le souffle, autant par la beauté du glacier que par le vent incroyable qui souffle à cet endroit. Encore 1h30 de marche pour rejoindre le refugio Grey et un point de vue encore plus hallucinant, on est droit en face d'un des côté du glacier (coupé en deux par une sorte d'île), face à ces parois de glace bleue. On y reste un moment en compagnie des français, et on retourne au refugio Grey pour manger notre picnic et se reposer un peu avant le retour au dortoir. Le temps était parfait jusqu'à ce moment mais il commence à se couvrir et à faire un peu froid, le vent nous accompagnera jusqu'au bout. A Pehoe, on retrouve les 2 français vu au mirador des Torres et un couple d'australiens très sympas. |
Jour 6 – Vendredi 17 Octobre : traversée du parc et retour à Punta Arenas | |
Journée un peu stress parce qu'il faut absolument retourner à Punta Arenas et on a un petit doute sur le timing... doute qui s'envolera grâce à une ponctualité des bus irréprochable. En attendant le catamaran de 12h30, encore une petite balade de 2h le long du Lago Pehoe, on y découvre un nombre étonnant d'espèces d'oiseaux qu'on n'avait pas aperçu avant. Des pics, des perroquets, une sorte de mésange hirsute, etc etc.
Le retour se passe bien, 2h30 de bus jusqu'à Puerto Natales qu'on prend le temps de visiter, un peu de shopping, et à 18h30, on reprend le bus Fernandes pour Punta Arenas. Nuit à l'Hostel Estancia, avec un bref passage à un fast food qui sert de délicieux hot dogs saucisse-tomates concassées-avocat-mayo ! |
Jour 7 – Samedi 18 Octobre : départ pour les Malouines | |
Byebye le Chili, pays impressionnant de modernité. Bus ponctuels même dans les coins perdus, routes en excellent état (après avoir visité l'Inde... je m'attendais à tout), gros 4x4 dodge dans tous les coins, et gens très sympas. On se retrouve à l'aéroport de Punta Arenas, tout petit, pour reprendre un avion de la LAN en direction des Malouines. Un peu moins de 2h de voyage, légèrement secoué, au-dessus de l'océan, pour arriver à Mount Pleasant Airport, base militaire et aéroport international des Malouines. On pensait avoir tout vu en matière de vent au Torres, il faut vite revoir notre jugement... ce samedi là était particulièrement windy, selon les locaux, même particulièrement windy windy, voire très très très windy. Bref, les portes de l'avion ne pouvaient pas s'ouvrir tout de suite et celui-ci était bien secoué même une fois arrêté. Welcome in the Falkland Islands ! Le gag c'est que là on était dans un relativement grand avion (genre ce qu'on prend pour traverser l'Europe) et qu'ensuite il fallait prendre un des 5 minis avions de la FIGAS (http://en.wikipedia.org/wiki/Falkland_Islands_Government_Air_Service) ... ambiance détendue... Une des personne de l'agence qui nous a réservé les lodges et avions nous accueille et nous explique, il vaut mieux voler avec du vent que quand il fait beau et chaud (ah ah ah ! ca doit concerner 4 jours par année, le « chaud » ;) ) il y a moins de trou d'air. Me voilà rassurée... Après la pesée des bagages ET des voyageurs, on embarque avec deux norvégiens qui passeront une semaine à Saunders et une à Sea Lion pour prendre des photos, et deux anglais qu'on croisera tout le long de la semaine, très sympas. Départ pour Pebble Island, de l'autre côté de l'archipel, 30-40min de vol. Le pilote, Troid (?), nous prévient, ça va être un peu « bumpy » ... Décollage de travers pour contrer le vent, une impression de glisser dans l'air et hop... un peu secoué, mais à part un trou d'air c'était plus drôle qu'autre chose en fait. On en regretterait presque que les transferts suivants aient été calmes :) Et puis il parait qu'ils ne tombent jamais, de vrai pro. Arrivée sur Pebble Island http://www.pebblelodge.com/ , nommée ainsi parce qu'on y trouve de très jolis petits cailloux d'agathe roulés par les vagues sur certaines de ses plages. L'origine est volcanique alors que les Malouines n'ont rien de volcanique. Personne ne sait exactement d'où ca vient, peut-être d'une masse coincée quelque part au large de cette île et qui s'érode gentiment. Ces cailloux sont devenus rares puisque tout le monde s'amuse à les ramasser. Sur la piste d'atterrissage, Alan White vient nous chercher avec son 4x4 Pajero (seul moyen de se déplacer sur les Malouines vu qu'il n'y a quasiment pas de routes) et nous amène au « camp » terme utilisé pour tout ce qui est sur les îles en dehors de Stanley. C'est en fait un mini village de quelques maisons, avec une ferme et une lodge pour les visiteurs. L'accueille est fantastique, cookies et thé, maison très confortable, propre, nickel, comme partout sur ces îles. On fait un peu connaissance avec le couple d'anglais et deux professeurs basés aux Malouines et qui profitent des vacances scolaires pour visiter les îles (ils sont eux-mêmes anglais). Petit interlude sur la vie aux Malouines. En fait Wendy et Ray sont respectivement travelling teacher et phone teacher. La première se balade sur les îles où elle y rencontre les jeunes enfants qui ne peuvent pas se rendre à Stanley régulièrement. Ils ont 2 semaines de travelling teacher, toutes les 6 semaines. Et sinon, environ 1h de phone teacher (basé à Stanley) tous les jours. Ils y ont droit jusqu'à 11 ans, après il faut partir à Stanley. Pour en savoir un peu plus, la BBC a consacré un reportage à... Wendy ! A voir ici : http://news.bbc.co.uk/2/shared/spl/hi/picture_gallery/07/in_pictures_class_of_one/html/4.stm Imaginez la vie de ces gens, éloignés de tout, avec un confort malgré tout très agréable. Ils ont tout mais doivent simplement attendre un peu pour les recevoir. Tout ou presque vient par bateau, qui accoste une fois toutes les 6 semaines. D'ailleurs il était attendu pendant notre séjour, avec un peu de retard, et les réserves de saucisses pour le déjeuner étaient épuisées (tooooo baaaad ;). La grosse différence c'est l'isolement. Les enfants grandissent seuls et les adultes vont rarement à Stanley. Certains nous ont raconté leurs frayeurs en allant visiter des villes au Chili ou Angleterre, avec le trafic, des gens partout, des feux de circulation :) :) Pour ce qui est de l'électricité, l'éolienne est un business qui marche par là-bas ! D'ailleurs la météo ici, ce n'est pas tellement de savoir s'il va pleuvoir ou faire beau, c'est plutôt la force du vent et sa direction. Ainsi que la température. On y rajoute les risques pour le shearing (tonte des moutons), histoire qu'ils ne meurent pas gelé à peine tondu, c'est mauvais pour le rendement, et pour le lambing, la mise à bas des agneaux (on était en pleine saison). Les jours sans vent par année, ils se comptent sur les doigts d'une main. Retour à Pebble, après le thé on se lance dans une petite exploration des environs du settlement. On y croise des moutons (forcément...), des oies toute aussi présentent qu'au Chili, et quelques vaches. Puis une superbe plage de sable blanc, avec de l'eau bleu-vert... On est aux Malouines ou aux Maldives ? Le vent et la température (une moyenne de 6 à 10 degré en cette saison qui varie en fait assez peu tout au long de l'année) nous donnent la réponse. On aperçoit quelques huitriers pie et au loin, un drôle de bonhomme. Avec les jumelles, il s'avère que c'est un... manchot royal (king penguin) ! On ne s'attendait pas à en voir là, encore moins à ce que ca soit notre premier manchot rencontré. Comme il ne bouge pas, on pourrait croire à un faux mais non, il est bien vivant. Peinard sur sa plage, à dormir le bec sous l'aile. Tout seul, ce qui est apparemment normal pour les King, on l'apprendra plus tard. A notre approche il va se déplacer un peu et nous observer tout autant qu'on l'observe aussi... quelle drôle de bestiole ! Il tend le cou, avec un air curieux, nous regarde et fait quelques pas. On ne va pas plus le déranger, et on continue à longer la plage, pour voir ensuite un manchot papou (gentoo penguin). Deux pour une journée, on s'estimait chanceux et c'était l'heure de rentrer pour le souper. Qui sera copieux ! |
Jour 8 – Dimanche 19 Octobre : Pebble Island | |
Il fait grand beau ! Même presque chaud... on laissera tomber la veste et les pulls à un moment. Départ en 4x4 pour le tour Est de l'île. Cette journée est consacrée aux pingouins et... à la guerre, on ne va pas y échapper, ca fait partie de l'histoire du coin. Heureusement, Alan White est un passionné très pédagogue et il va rendre ça intéressant. Il faut dire que l'île était au coeur de plusieurs batailles d'importances, HMS Coventry coulé, le Raid SAS où 11 avions argentins ont été détruits en une nuit par les forces spéciales britanniques (ce qui a engendré la prise en otage de la population de l'île, pour se venger), et le crash d'un avion argentin, abattu alors qu'il était en train de cartographier l'île. A noter qu'on nous racontera et fera visiter autant les mémoriaux britanniques qu'argentins.
Bon c'est tout pour la guerre, direction les pingouins (euh, manchots, pardon) ! Premier arrêt vers une colonie de gentoos... des centaines de gentoos ! Sans compter le King qui se tient là au milieu. Ils sont tous là en train de préparer leur nid, apporter des branches, se piquer du bec, dans une jolie cacophonie. On pourrait rester des heures à les observer. Plus tard on part pour le tour de l'île, avec des plages de sable et de galets blancs, ces fameuses plages où on trouvait les pebble, qui se font bien rare aujourd'hui. En chemin, on croisera toutes sortes d'oiseaux, petits limicoles, oies en train de nicher, passereaux. Encore plus loin, on croise une colonie de Gorfous Sauteurs (rockhopper penguin), beaucoup plus bruyants que les gentoo et appelés comme ça parce qu'ils perchent leur colonie en haut des rochers qu'ils descendent en sautillant pour aller à la mer. Un peu plus petit que les gentoo, ils ont un air très amusant avec leurs petites mèches jaunes et leur démarche de... pingouins. Au milieu, de nouveau une spécialité, cette fois c'est un couple de manchots Macaronis, habitués à squatter les colonies de rockhoppers. Ils sont légèrement plus grands et ont des mèches plus jaunes et touffues. Toute la côte est parsemée de magnifiques plages, peuplées de pingouins gentoo et d'une espèce encore différente, les manchots de Magellan, beaucoup plus timides que leurs cousins et creusent leur nid comme des terriers. En une journée on pourra donc observer les 5 espèces de pingouins habitués aux Malouines, qui passent tous régulièrement à Pebble. Dont un 3ème King au milieu d'une autre colonie de gentoos. Parmi les espèces observées, il y a aussi quelques otaries à crinière ou lion marin (Otaria flavescens – Sea Lion) qui batifolent dans les vagues et une colonie de Petrel Géants (Macronectes giganteus - Southern Giant Petrel) un des plus grand oiseau marin, assez délicat qu'il faut observer à distance sous peine de l'effrayer et faire abandonner son nid aux prédateurs. Retour au settlement après une superbe journée. |
Jour 9 – Lundi 20 Octobre : Envol pour Saunders Island | |
Encore une journée ensoleillée. Une dernière balade vers la plage avant de reprendre la navette FIGAS pour Saunders Island, juste à côté. Un arrêt au « shop » pour prendre des provisions pour deux jours... parce qu'ici c'est du « self catering » c'est à dire que la cuisine, cette fois, elle va pas se faire toute seule... Le shop est situé dans le settlement, une grande ferme avec vaches, moutons, chèvres, porcs, chevaux, chats et chiens. C'est David & Suzan Pole-Evans qui gèrent la ferme et les lodges. On constate que le bateau est tout aussi attendu ici ! Mais on trouvera bien de quoi manger, pâtes, thon, maïs, des toasts, miel, y compris les produits frais de la ferme desquels on essayera le steak bio de chez bio élevé en plein air (un peu coriace quand même). Tout ca pour 3x rien, en plus ! Après 45min en jeep, conduite par Suzan, on découvre notre nouveau Home Sweet Home : The Rookery. Il fut un temps où ce n'était qu'un simple container (toujours là) et des WC extérieurs. Mais depuis un an c'est un bungalow avec 2 chambres, 4 lits, salle de bain, salon-cuisine spacieux, électricité (génératrice) et chauffage, eau douce à volonté. Le luxe ! Vue (et quelle vue !) sur la mer, colonie d'Albatros à sourcils noirs (Diomedea melanophris – Black-browed Albatros) à deux pas, les Magellans qui « chantent » depuis leurs terriers à 5min de là, immense plage de sable blanc un peu plus loin, des gentoos, des falaises de rochers impressionnantes, et une colonie de Rockhoppers et Cormorans Impériaux à 15min de marche. What else ? Notre principal moyen de communication en cas de problème s'appelle « talkie walkie », qui fonctionne seulement si on monte sur la colline à coté. Et un récepteur radio qui nous permettra d'écouter THE chaine qui annonce les news, la direction du vent et à 18h15 les horaires des navettes FIGAS avec les noms de toutes les personnes qui montent ici, descendent là, sur les îles. Ce qui permettra de savoir quand on vient nous chercher 2 jours plus tard pour retourner au settlement. Ici les gens vont plutôt loger à The Neck, mais il y a très peu de place et tout était déjà pris. C'est une grande plage où on peut observer quelques King, ainsi que toutes les autres sortes de manchots. The Rookery était un peu plus hard-style /campeur mais idéalement situé pour les Albatros. Avec le nouveau bungalow, c'est devenu une place de choix ! Et The Neck est à environ 3-4h de marche, c'est prévu pour le lendemain. Pour l'après-midi, on fera le tour du coin jusqu'aux derniers rayons du soleil tellement l'endroit est fabuleux. La plage à coté avec ses Gentoo et Magellans qui jouent dans les vagues va nous occuper un bon moment, on a même droit aux Dauphins de Commersons qui font une brève apparition. Le long des falaises on observe les Cormorans (impériaux et de rocher) qui jouent avec le vent et, impatients, on ira rendre visite aux Rockhoppers qui nichent avec les Cormorans Impériaux (et un Macaroni !) et descendent à la mer en traversant une colonie d'Albatros. (euh, mieux, on peut pas !) Ca nous permet aussi de tâter un peu le terrain pour le lendemain, il n'y a pas vraiment de chemin, il faut suivre les « sheep tracks » mais ca reste relativement agréable. Pour le souper, il faut mettre la main à la pâte. On se fait une soupe à la courge un peu foirée (ok c'était un sachet :D), de la purée importée de Suisse (merci Stöckli, on avait un peu prévu le coup), du maïs réchauffé et du steak bio. C'est pas mauvais. |
Jour 10 – Mardi 21 Octobre : The Neck... ou presque | |
Le jour J pour The Neck. On a prévu de se lever tôt. On ira se recoucher tout aussi vite parce que pour une fois, le temps n'est pas tout à fait conforme à nos plans. Il y a du vent, ca on s'y est fait, mais surtout une pluie glaciale et relativement forte qui décourage fortement d'aller trainer ses baskets, goretex ou non, pendant 8h dans la boue des sheep tracks glissantes. C'est un peu la déception mais comme on a pu bien en profiter le jour précédent, on relativise... puis il y a 2-3 bouquins sur la faune et la vie du coin à lire. On attendra jusqu'à 10-11h pour définitivement annuler la sortie. Et à midi, c'est sandwich au pâté (dégueux :) et maïs ou reste de steak. Comme prévu, mais à l'intérieur... Heureusement, quelques barres de céréales font passer le tout. L'après-midi, c'est l'occasion d'enfin tester nos habits contre le froid et la pluie ! On va quand même pas rester enfermé toute la journée, alors on brave la tempête pour retrouver les Rockhoppers, tout content de la pluie pour se rincer sous une douche improvisée dans les rochers, au milieu des Albatros. C'est loupé pour les photos mais ca n'empêchera pas d'observer tout ce petit monde un bon moment avant que le froid nous ramène au bungalow. La soirée sera consacrée au séchage des habits, pas si évident malgré le chauffage...
Souper : pâtes, maïs et thon, précédé d'une soupe aux champignons toujours en sachet mais cette fois bien mieux réussie :) (un soir de plus et on s'en sortait sans sachet ! D'ailleurs dans le guest book certains racontent avoir ramassé des moules juste à coté et s'être fait un festin... comme quoi on peut même se nourrir sur place). |
Jour 11 – Mercredi 22 Octobre : Vers Sea Lion | |
Believe it or not, il refait beau. Alors pas question de faire la grasse mat', à 6h30 je me lève pour revoir une dernière fois les Albatros, définitivement le plus bel oiseau que j'aie rencontré à ce jour. A peine le soleil pointe son nez, ils sont déjà en train de construire leur nid de boue, à coup de bec, tout en restant couché sur le nid à couver l’œuf déjà pondu. Pas loin, les Magellans chantent ou crient, c’est selon. La lumière est vraiment particulière, il n’y a pas un bruit sinon les vagues et les cris des oiseaux. Puis un nuage vient gâcher la fête, il est temps d’aller déjeuner.
A 8h30, David vient nous chercher en jeep. Vraiment très sympa, passionné par la nature et son île. Le jour d’avant j’avais lu son histoire dans le magnifique livre « Falkland Islands » écrit pas trois suisses (Paul Hugentobler, Lars Böni & Andreas Butz ) qui ont passé trois mois à photographier la vie sauvage des Malouines et rencontrer les gens qui habitent ces îles isolées. C’était amusant de le voir « en vrai ». Après quelques heures d’attente à se balader dans le settlement entre les moutons et les... restes de moutons, l’avion de la FIGAS atterri et on repart direct pour Mount Pleasant, déposer deux anglais, un passage à Stanley pour faire le plein et direction le sud du sud pour Sea Lion Island. Un petit bout de terre tout plat qui se différencie des autres par son absence de rat et chat importés. Ce qui signifie que les petits oiseaux n’ont pas été décimés. Il reste aussi des champs de tussoc, sorte de gros buissons en boule qui devaient certainement recouvrir toutes les îles avant qu’elles soient envahies de moutons. Ici les pingouins sont dans le jardin, les éléphants de mer à peine plus loin et les bécassines passent devant les fenêtres. Donc en peu de temps on dépose les sacs, cette fois c’est une sorte de mini hôtel à l’ambiance familiale, avale un thé et quelques cookies pour un dîner un peu en retard, et départ pour la plage juste à côté. Il y a plusieurs colonies de Gentoo sur le chemin, des milliers de Gentoos en plein travail pour construire les nids. Les Magellans chantent à l’entrée de leurs terriers. Plus loin, des dizaines d’éléphants de mers sont vautrés sur les plages. En fin de journée, on fait un tour de l’île en jeep pour voir les points intéressants, qu’on visitera tranquillement à pied le lendemain. Le souper est délicieux et la soirée se passe au salon, avec les autres visiteurs à discuter de la vie sur cet archipel. |
Jour 12 – Jeudi 23 Octobre : Elephants de mer et manchots | |
On touche du bois, il fait toujours beau. Juste un peu couvert, et le vent est supportable. Après le déjeuner, on embarque des « packed lunch » bien fourni et c’est reparti pour un tour… de l’île cette fois. Elle n’est pas très grande et la journée suffira pour la parcourir dans toute sa longueur. Après quelques tentatives de passer à travers les tussocs, bien qu’on nous l’avait déconseillé (c’est bien sympa mais on voit pas où on va), on en revient à la piste. Muni d’un plan on retrouve les falaises où se reposent les lions marins. On peut bien observer deux gros mâles. Un peu plus esthétiques que les éléphants de mer, ils aussi sont bien plus peureux et agressifs, et il n’est pas question d’aller leur gratouiller la crinière. Sur le chemin, on rencontre quasiment toutes les sortes de passereaux présents aux Malouines. Ils aiment les tussocs et les petits buissons qui ne sont pas broutés par les moutons ici. Peu farouches, même les bécassines peuvent être approchées à quelques mètres sans s’effrayer. En longeant la falaise, on arrive vers les colonies de Cormorans Impériaux et Gorfous. C’est le chaos ! Le bruit et l’odeur ajoute un petit plus à l’ambiance. Il y a un va et vient de Cormorans qui vont chercher des matériaux pour leur nid, soit dans les tussocs, soit dans les algues, et qui rapportent tout ca de manière assez comique. Ils sont accompagnés par les Rock Shags ou Cormoran de Magellan, plus petit que les Impériaux, qui nichent dans les falaises, un peu moins faciles à observer.
Après une pause picnic on traverse le bout ouest de l’île pour rejoindre la côte nord. Il y a des oies partout, et vers la plage on rencontre les Dolphin Gulls, dit Goeland de Scoresby. D’étranges goélands gris au bec rouge. Il y en a des centaines, en pleines occupations printanières comme toutes les autres espèces en cette saison. En chemin on rencontrera plusieurs éléphants de mer et toutes sortes d’oiseaux. Pour finir la journée, retour à la plage devant la lodge. Vers 17h, les Gentoos reviennent de la mer par centaines, on aperçoit les groupes au loin, qui s’amusent. Et tout à coup, tout le monde se jette sur la plage et rentre à la colonie. Pas d’orque, qui peuvent parfois être observés à cet endroit, mais nos potes les éléphants de mer, toujours aussi actifs. Parfois le mâle du harem va tendrement écraser une femelle, en émettant des sons harmonieux… tout en faisant bien attention d’aplatir un nouveau-né au passage, ce qui nous gratifie de quelques cris supplémentaires (non non, aucun mort heureusement, mais ca n’a pas passé bien loin !). Ils sont mignons. |
Jour 13 – Vendredi 24 Octobre : Stanley, la capitale | |
GEncore une demi journée pour profiter de Sea Lion. Le soir avant j’avais repéré des Grands Labbes et des dizaines de Bécasseaux, c’était l’occasion d’aller les voir de plus près. Les Labbes sont paraît-ils en avance, supposés arriver quelques semaines plus tard. Mais s’ils ne sont pas encore en train de nicher, ils sont plutôt actifs au-dessus des nids de Gentoos qui eux viennent à peine de pondre. Les Labbes sont des oiseaux particulièrement puissants, sortes de gros goélands bruns, qui parasitent les autres espèces soit en leur mangeant les œufs soit en leur chipant leur nourriture. Des sales bêtes mais intéressantes à observer. Comme souvent en fait, c’est toute une chaîne alimentaire qui se retrouve autour des colonies. C’est encore plus flagrant à Sea Lion. Les Caracaras Australs, et quelques Huppés, rapaces curieux et agressifs, se balade à la recherche d’une bête faible à attaquer. Les Australs n’ont aucune peur des humains et n’hésitent paraît-il pas à leur foncer dessus. Une fois ceux-ci passé, c’est au tour des Urubus à Têtes Rouge de faire le ménage, des vautours noirs assez présents sur les îles.
Vers midi, le vent s’est bien levé et on apprend qu’on aura l’honneur d’inaugurer la piste d’atterrissage ouest de l’île pour cette saison. Tout dépend de la direction du vent… On a donc droit à une petite demi-heure de jeep supplémentaire et une dernière visite aux Rockhoppers qui, surprise, ont commencé à pondre (ce qui ne semblait pas être le cas le jour d’avant). Retour à Stanley, on est déposé par un taxi au Bed and Breakfast de Kay’s Maccallum. Encore une adresse que j’avais repéré sur le web, et dont les visiteurs ne disaient que du bien. Kay nous accueille chaleureusement dans sa petite maison, 2 chambres, salon cosy, salle de bain confortable et un jardin pour accueillir les campeurs. On retrouve un couple d’allemands croisés sur Sea Lion et deux anglais qui auront la joie de camper et profiter des chaleurs quasi estivales (au moins 5-6 degrés) de la saison. Après les traditionnels cookies et thé, on s’équipe un peu pour repartir en vadrouille. Stanley c’est pas très grand et y a pas grand chose à visiter. Par contre à (soit disant) 1h30 de marche, il y a une baie avec plage de sable blanc et manchots… Départ. C’est passé 15h et Kay avait un air un peu sceptique quand on lui a dit où on allait, sachant qu’il fallait être de retour à 19h pour le souper. Elle avait pas tort… Une fois Stanley traversé, le chemin est facile il faut… longer LA route. Rien de super intéressant, il faut l’avouer. Bien que le paysage soit assez sympa, surtout avec les nuages de pluie qui nous poursuivent. Après une bonne heure, on aperçoit un touriste qui hésite sur la piste à prendre. What a surprise, nous voici en compagnie de Peter, un valaisan établi à Berne. Et comme nous il va à Gypsy Cove. Enfin essaie parce que le chemin est long et le vent qui nous poussait se retrouve bientôt de face et souffle à un point qu’il est difficile de respirer en marchant droit. Mais les plages sont là, blanches, vierges de toutes traces parce que très bien entourées de… barbelés « Danger – Land Mines – Do not Cross ». Les pingouins sont tranquilles. Le paysage est magnifique, à couper le souffle si j’ose dire. La mer est bleue, les côtes sont couvertes de sortes d’ajoncs en fleur (jaune). Après une balade sur le sentier balisé, on se rend compte qu’il nous reste 1h30, que le vent sera de face et qu’arriver à l’heure pour le souper tiendrait de l’exploit. Peter fait une suggestion très intéressante, une dame a passé en jeep pour venir promener son chien dans les environs. Comme il n’y a qu’une seule route, elle va repasser par là et pourrait éventuellement nous pousser jusqu’à la route principale, c’est déjà un bon bout de gagner. Ni une ni deux, on se met au milieu de la piste de manière *totalement* innocente. Et peu de temps après, la jeep arrive. La conductrice habite Stanley et est complètement d’accord de nous ramener, si on veut bien cohabiter avec son chien sur la banquette arrière. Moi peur des chiens ? Celui-ci m’a l’air trèèèès accueillant, bien plus que les 2h de marche dans le vent qui nous attendaient. Avant le souper on aura même le temps de se prendre une bière au pub du coin. Et chez Kay, on aura droit à un poulet fourré à la saucisse, suivit d’une énorme tourte à la meringue/crème et framboise… Décidément, la réputation de la cuisine anglaise n’a pas traversé l’Atlantique. Mais pour le régime, il aurait fallu choisir une autre destination. |
Jours 14-15-16… retour ! | |
Oui 3 jours pour rentrer, ou presque. Un peu moins de 48h, parce que cette fois il faut passer une nuit à l’hôtel à Santiago. Le samedi matin, petit tour de ville à Stanley. Quelques pingouins en peluche plus tard, on embarque tous en bus pour Mount Pleasant. Fouille des bagages en ordre ! Le moindre recoin est inspecté. Et c’est parti pour une série de vols, d’abord jusqu’à Punta Arenas, puis Santiago, avec vue sur les Andes. Et dimanche-lundi, Santiago, Madrid, Genève… Reste plus qu’à trier les photos :) |
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