Djulley ! Ladakh - Le Petit Tibet... j'avais envie de partir loin et découvrir la culture bouddhiste de l'Himalaya, voir ces montagnes culminant à 5-6-7000m et les déserts minéraux typiques de ces régions. Lhassa me paraissait trop envahie... après quelques recherches, le Ladakh semblait être l'endroit rêvé pour goûter à tout ça tranquillement. Enfin, tranquillement, tout est relatif puisque cette région n'est accessible que par une ligne aérienne dépendant fortement de la mousson, ou deux routes défoncées et passablement dangereuses. Et une fois sur place, c'est à pied qu'on découvre en grande partie cet immense désert de montagnes. En quelques mots... le Ladakh est une région tout au nord de l'Inde, entre la Chine et le Pakistan, située dans l'état du Jammu & Kashmir. Eh oui, le Cachemire est à une centaine de km mais le Ladakh reste lui un endroit très calme bien qu'en permanance sillonné par l'armée indienne. Leh est sa capitale, altitude 3500m. En été c'est une petite ville de montagne, où l'air sec rend la température de 30-35°C tout a fait agréable. On y rencontre évidement quelques touristes, activité principale en cette saison chaude qui ne dure que de juin à septemble, mais surtout beaucoup de ladakhis. En hiver il peut faire entre -20 et -30°C, les commerces sont pour la plupart fermés. La population, bien que sur territoire indien, ressemble physiquement beaucoup aux tibétains. Ils en partagent l'écriture, mais la langue ladakhie se prononce différement du dialect de Lhassa. Quant à leur religion elle est essentiellement bouddhiste, suivant les mêmes enseignements que le bouddhisme dit tibétain. On y trouve des monastères Gelupka (lignée du Dalaï Lama), Drupka, etc. Partir...il y a en gros quatres possibilités de découvrir le Ladakh. En 4x4, mais de manière limitée parce que beaucoup d'endroits ne sont pas accessibles par la route. En trek avec autonomie totale et sans assistance, l'autre extrême qui, j'imagine, ne doit pas être facile à gérer parce qu'on ne trouve vraiment pas de ravitaillement partout. En trek organisé sur place, on arrive à Leh et on s'arrange pour trouver une agence (c'est pas ca qui manque ! mais il faut faire le tri...) et se greffer à un groupe. Il faut avoir du temps sur place et trouver quelques contacts avant. Ca m'a semblé tout à fait facile à faire une fois sur place. Finalement, en trek organisé depuis le lieu de départ, le plus simple quand on n'y connait rien en trek et qu'on a jamais mis les pieds en Asie, comme moi ! Le trek...le voyage se déroule en plusieurs étapes. Vu l'altitude, il est absolument obligatoire de rester tranquille pendant 3-4 jours une fois arrivé à Leh. C'est l'occasion de visiter les monastères de la vallée de l'Indus. Ensuite nous avons rejoint Karsha via Kargil, Randgum et Padum en bus, pour commencer la traversée de la partie sud du Zanskar à pied jusqu'à Darsha, par le Shingo La (5050m). Puis descente en bus sur Manali, arrêt d'une journée dans cette station très prisée des touristes indiens et amateurs de ganja (:B), et on continue sur Chandigarh pour prendre le train jusqu'à Delhi. MAM, le Mal Aigu des Montagnes... A partir de 3000-3500m, tout le monde est sujet au MAM. L'air se rarifie et le corps est obligé de fabriquer plus de globule rouge, ce qui affaiblit pas mal celui-ci pendant un laps de temps plus ou moins long selon les personnes. Il faut noter que le MAM concerne les personnes qui restent plusieurs jours en haute montagne. On ne peut pas s'entrainer contre le MAM, ce n'est pas lié à la condition physique. Quelqu'un peut en souffrir une fois, et pas la fois d'après. Les symptômes sont des maux de tête, fatigue, insomnie, manque d'appetit, voire des nausées. Ca peut aller jusqu'à des oedèmes. Plus on monte, plus ces risques sont élevés. Une fois sur place, il faut absolument se reposer, ne faire aucun effort pendant quelques jours et boire énormément pour compenser la perte d'eau du à une respiration plus rapide. Il n'y a pas vraiment de moyen de prévention, sinon boire et se reposer et ne surtout pas monter trop rapidement ensuite. Il existe aussi une préparation homéopathique, le COCA 5CH, à prendre environ 1 semaine avant, 3 granules 3x par jour et continuer le traitement sur place si il est prévu de monter plus haut. Est-ce que c'est efficace ? Personnellement j'en ai pris et à part une nuit à vomir (nourriture ou MAM, c'est difficile à dire) et une sensation bizarre au niveau des yeux à env 3800m pendant 1-2h, je n'ai pas eu d'autres problèmes et quasi aucun maux de tête. A lire... Zanskar royaume oublié aux confins du Tibet - Michel Peissel L'auteur raconte sa traversée de la région, dans les années 70, encore très peu fréquentée par les Occidentaux. Jonathan T4 Le Berceau du Bodhisattva - Cosey (BD) Jonathan est à Leh, aussi dans les années 70. Il doit accompagner une expédition jusqu'au monastère de Thiksey. Le Ladakh - Patrick Kaplanian / Peuples du Monde Un guide du Ladakh et Zanskar qui couvre autant les aspects pratique que la culture bouddhiste, l'histoire de la région, le MAM, etc. Avec une partie concacrée à Delhi. |
Parcours du Voyage et du Trek | |
J1 29.07.07 / Genève - Delhi | |
Première nuit en hôtel à... Genève. L'avion partant à 7h et les CFF n'étant pas très synchro, il valait mieux passer la nuit sur place.
Une escale à Amsterdam avec pour mission de retrouver le groupe. On est 4, tout le monde n'a pas pris le même avion. KLM nous sert un repas indien étonnamment bon et quelques films soporifiques qui permettent d'accumuler un peu de sommeil en prévision les deux prochaines nuits qui s'annoncent assez courtes. Arrivé à Delhi en avance (!) vers minuit. Ce n'est pas encore le dépaysement mais la chaleur se fait déjà un peu sentir. Après une bonne heure de queue au service d'immigration, on retrouve facilement nos bagages et Ganesh, notre guide népalais pour ces 3 prochaines semaines. Bonne nouvelle, la mousson a fait une pause, il fait grand beau. Il reste à rejoindre l'hôtel (qui devait s'appeler quelque chose comme Ashok Country Resort) pour les quelques heures de sommeil qui nous reste. Sur la route, on rencontre notre première vache sacrée qui se balade au milieu d'une voie express, normal. Et un premier apperçu de la misère qu'il règne en Inde avec des gens qui dorment dehors un peu partout. L'hôtel est super propre, même pas un petit insecte bizarre pour m'accueillir. Je chauffe de l'eau pour me faire un thé (dont je tairais la marque mais quand même... *ils* sont partout !!) et teste l'immense écran plat juste pour le fun... quelques pubs indiennes mémorables, des clips à la Bollywood et CNN India. Des inondations ici, des révoltes par là et, ah, un attentat contre des touristes à Srinagar, 8 morts. Tout va bien, c'est au moins à 200km de là où on passe. |
J2 30.07.07 / Delhi - Leh | |
Levé à 4h ! L'avion part à 6h30. Il fait toujours grand beau, on touche du bois parce que l'avion ne décolle pas si la mousson est trop forte. Au déjeuner on fait connaissance des autres membres du groupes, dont plein de Strasbourgeois bien sympathiques ;) Après d'innombrables contrôles à l'aéroport domestique (un peu chaotique) on arrive enfin au bus de transfert, mais Ganesh a disparu. En fait il est allé reconnaitre nos bagages, condition sine qua non pour qu'on puisse embarquer. Encore un déjeuner dans l'avion, un plat indien qui ressemble beaucoup à celui de KLM avec une boisson au citron. Salée la boisson ! La vue sur l'Himalaya est absolument superbe, on découvre les sommets enneigés et les premiers décors désertiques.
Atterrissage Leh sans problème sous un soleil radieux. Transfert en mini bus jusqu'à l'hôtel Lotus, très joli, un peu en hauteur et pas loin du centre. Bernadette nous accueille, une française qui habite en Inde depuis quelques années. Elle sera notre guide pour ces quelques jours dans la vallée de l'Indus. On est à 3500m et ca se sent, pas possible de courir sans être très rapidement essoufflé et l'impression d'être un peu shooté. Pour s'acclimater en douceur, la matinée va se passer tranquillement entre le lit (pour se reposer) et les WC (pour évacuer les 4l d'eau qu'on nous a recommandé de boire !). A midi on a bien mangé, mais je ne sais plus quoi... oublié de noter ! Alors dans le désordre, les cuisiniers de l'hôtel nous ont concocté de super bons petits plats en commençant par des... frites-ketchup ! Puis des spécialités indiennes, ladakhies et népalaises (les momos au mouton, un délice !). L'après-midi est consacrée à la visite de Leh. Djulley, djulley ! Le petit mot magique qui signifie bonjour, au revoir, merci... et qui fait sourire tout le monde. Bernadette nous fait découvrir quelques quartiers, on rencontre beaucoup de ladakhis dans des habits typiques de la région. Le marché, la mosquée, les vendeurs d'épices et les nombreux Tibetan Markets. La circulation olé olé, les ânes et les vaches qui se mélangent au 4x4. Des gens partout, l'ambiance est vraiment très agréable. C'est aussi l'occasion de tester nos capacités à négocier les prix. Verdict : c'est pas fait pour moi. Mais je me débrouille pour trouver les 2-3 objets tibétains qui m'intéressaient, un t-shirt qui fait bien touriste de base et quelques turquoises himalayennes... A noter que Leh est, parmi les villes qu'on a traversé, l'endroit le plus sympathique et le plus variés pour les achats. On est très peu agressé par les vendeurs, on peut discuter, les gens sont extrêmement gentils. Passage dans un cybercafé pour rassurer tout le monde. Mais vu la lenteur de la connexion, après 20min, "tout le monde" s'est réduit à papa-maman et hop retour dans les rues animées de Leh à slalomer entre les ânes et les voitures jusqu'à un quartier destiné plus aux ladakhis qu'aux touristes, où on trouve vraiment de tout, de la tête de mouton aux jeunes moines qui se font des bracelets avec leur nom. Retour à l'hotêl avec 4l d'eau en prévision du lendemain...petit tour du quartier parce que je me suis trompée de chemin... Le soir on apprend que le Dalaï Lama atterrit à 6h30 à Leh et qu'on peut aller l'accueillir sur son passage depuis l'aéroport. Donc réveil mis à 6h, après un délicieux repas indien (dont j'ai peut-être un peu abusé :B). |
J3 31.07.07 / Le Dalaï Lama à Leh | |
6h, on descend vers l'aéroport, et on n'est pas tout seul... tous les ladakhis ont mis leurs plus beaux habits, apportent des fleurs, des offrandes, des kathas, on va tous dans la même direction. Les gens sont alignés au bord de la route, les enfants chantent, les offrandes sont "bénies" avec de l'encense, il y a des centaines (milliers surement) de personnes. L'armée veille. En fait le plus sympa c'est d'observer tous ces gens qui attendent sa Sainteté encore plus impatiemment que nous. Il aurait été appelé par les moines de Leh pour reconnaitre une possible réincarnation du Lama Bakula Rinpoche, décédé en 2003 à l'âge de 86 ans. L'avion survole la vallée, tout le monde observe... Au bout d'un moment des voitures officielles Ambassador apparaissent au bout de la route, le Dalaï Lama passe rapidement (d'où l'absence de photo, pour ceux qui en chercherait dans la galerie) mais on le reconnait facilement, saluant la foule dans son habit rouge-orange. Difficile d'expliquer l'ambiance, mais c'est inoubliable.
Retour à l'hôtel pour déjeuner et on part visiter quelques monastères proches de Leh. D'abord Phyang où les moines sont en pleine préparation pour l'arrivée d'un des lamas les plus important de leur lignée. Ils rigolent à notre arrivée, on tente de discuter avec quelques mots d'anglais et signes. Bernadette nous explique la signification de tous les dessins et statues bouddhistes qu'on rencontre, elle connait tout c'est incroyable et très intéressant :) On monte à Spituk qui domine Leh depuis le bout de l'aéroport. L'après-midi c'est depuis l'autre côté qu'on observera Leh, vers le Shanti Stupa. Un monument très récent bâtit par une secte bouddhiste japonaise. Deux moines nous invitent à une cérémonie. En redescendant on s'arrête au monastère de Sankar, là où vivait Bakula Rimpoche. En fin d'après-midi, petit tour dans le "quartier israëlien", où semble aller tous les touristes de ce pays. Les enseignes sont en hébreux, c'est amusant. En remontant à l'hôtel j'ai la mauvaise impression que le souper du soir d'avant a mal passé. C'est un employé de l'hôtel qui me sauvera au milieu de la nuit en m'offrant du Limca, boisson gazeuse sucrée au citron, la seule chose qui aura atteint mon système digestif (et qui y soit resté) ce soir là. |
J4 01.08.07 / Hemis et Thiksey | |
Quand l'appétit va, tout va ! Donc c'était mal barré pour cette journée... mais ca ne m'a pas empêché de suivre le groupe, en testant tous les cailloux dispo (et y en a au Ladakh) pour m'assoir histoire de ne pas rester debout le ventre quasi vide. Visite d'Hemis, magnifique monastère avec son musée qui expose toutes sortes d'objets bouddhistes anciens. Arrêt pic-nic au pied de Thiksey, où nous faisons connaissance avec les boîtes à pic-nic... des boîtes en carton fournies par l'hôtel, remplies de petites boules de papier d'alu, chacune contient un truc différent... une patate par ici, un oeuf par là et... d'autres choses parfois alléchantes, parfois moins... ! C'est pas mauvais. Montée à Thiksey, avec son imposant Bouddha Maitreya, le Bouddha de l'Avenir, deux étages de haut. J'y dépose le katha que m'avait donné un moine du Mont Pélerin, en offrande à ce Bouddha.
Retour à Leh où se joue un match de polo. En rentrant à pied à l'hôtel, je tombe sur une librairie vendant le journal du jour (enfin, du jour d'avant) qui mentionne la visite du Dalaï Lama. Ca fera un souvenir sympa. A l'hôtel, on nous présente des danses Ladakhies... au départ j'imaginais un truc à touriste genre "car Buchard" mais finalement c'était plutôt intéressant. Ces représentations servent entre autre à conserver les costumes et traditions locales. Au souper on apprend que 10h de route nous attendent le lendemain. Leh-Kargil, avec visite d'Alchi et Lamayuru... le problème c'est que le groupe du mois de juillet s'est fait une belle frayeur sur ces routes, ils étaient arrivé de nuit et ça n'arrange rien pour la sécurité. Alors pour éviter tout ça, on partira tôt et les visites se feront un peu au pas de course. |
J5 02.08.07 / Alchi - Lamayuru - Kargil | |
Les 10h se sont transformées en 12h de route. Entre falaise, précipice et poussière. Où on peut à peine croiser, parfois en travaux ou, comme on a pu le voir : parfois carrément coupé par des éboulis. Mais pas de panique, tout le monde attend tranquillement que ca se dégage. "Route militaire goudronnée", ça signifie qu'il doit exister pire, soyons positif. En bref, Lamayuru et Alchi, ca se mérite !
Alchi, la visite aura été brève, dommage pour les peintures anciennes même si sur le coup personnellement je saturais un peu côté temples et statues. Lamayuru, c'est déjà un autre monde... le site est dans un paysage lunaire, très peu accessible sinon par cette route hallucinante. Le monastère est perché sur son caillou, magnifique. Bernadette nous donne encore quelques explications et nous quitte pour retourner à Leh, en espérant trouver un 4x4 avec une place libre. Le programme prévoyait d'inaugurer la tente à Mulbek, mais finalement on roule jusqu'à Kargil. Vu qu'il faisait quelques gouttes, c'est pas une mauvaise idée.La vallée se dégage un peu, il y a beaucoup de cultures arrosées par des canalisations qui ressemblent beaucoup à nos bisses valaisans ! A Home Away from Home, voilà le joli nom de notre hôtel à Kargil. Il faut avouer que ce n'est pas un hôtel où je reviendrai volontiers, mais il y avait l'électricité (enfin presque), c'est le principal ! On est aux portes du Cachemire, point d'arrêt obligatoire entre Leh et Srinagar, pour dormir et faire le plein. C'est rempli de militaires et particulièrement moche. |
J6 03.08.07 / Rangdum - Première nuit sous tente | |
On quitte Kargil en suivant une superbe "route" qui traverse champs et villages. La vallée est relativement large et couverte de cultures.Le bus s'arrête à Karshi pour... regonfler la roue de secours (pourquoi pas). On est un peu la curiosité du village, c'est l'occasion de goûter à quelques abricots et de jeter un oeil à des échoppes un peu moins touristiques qu'à Leh. Un artisan fabrique des coffres avec des tôles ondulées qu'il place sur la route pour qu'elle se fasse aplatir par les véhicules qui passent. Ingénieux !
Une fois le pneu gonflé, c'est reparti le long de la vallée de la Suru, en passant devant le massif du Nun et Kun qui culminent à plus de 7000m. L'arrivée dans la plaine près de Rangdum est grandiose, les montagnes sont de toutes les couleurs. On campe pour la première fois, dans un champ d'Edelweiss (!!). Au milieu de nul part. Le monastère est à environ 1h de marche et le dernier village qu'on a croisé est déjà assez loin. Les tentes se montent hyper facilement, bonne surprise.Vers 18h c'est l'heure du thé, eau chaude, lime et biscuits... qu'on dévore pour prendre des forces : l'altitude est de 3900m, Ganesh vient de nous annoncer que pour diminuer les effets du MAM, il fallait monter de 200m, y rester 15min, et redescendre... Bonne mise en jambe ! C'est pas grand chose mais à 3900m ca rigole moins qu'au Mont Pélerin :B Premier souper cuisiné par notre équipe népalaise... délicieux, du poulet tandoori, pâtes, légumes... mieux qu'à l'hôtel ! |
J7 04.08.07 / Padum, Capitale du Zanskar ! | |
Très bonne nuit sous tente. On nous sert un copieux déjeuner (céréales, cornflakes, lait, cacao, pain-tresse [divers sortes de pain, galettes, pancake, tout au long du trek], miel, confiture d'abricot, omelette...) et c'est parti pour quelques pas jusqu'au monastère. Quelques marmottes géantes croisent notre chemin. L'intérieur du monastère n'a rien d'exceptionnel mais le site est grandiose. Le bus nous attend, c'est reparti pour 8h de route \o/ d'un côté c'est pénible à cause du précipice qui nous accompagne et semble avoir de la peine à nous quitter, d'un autre côté les paysages qui défilent sont à couper le souffle. Petit arrêt à 4401m, le Pensi La. De là on aperçoit le Lalung, glacier d'où le Zanskar prend sa source. Encore une dernière descente acrobatique, on rejoint la vallée jusqu'à Padum. Il y a des marmottes partout !
Padum (Padam), la capitale ! De la boue, de la poussière, des déchêts... Il y aurait même des pick-pocket... C'est sans regret qu'on ne s'y arrête qu'un court instant pour y faire des courses. C'est le dernier et seul endroit du Zanskar où il y a le téléphone et de quoi réellement se ravitailler. On remonte les tentes à Karsha. Dans des champs d'orges et de petits pois. Là on peut discuter un peu avec les Zanskari grace à Kanga, notre guide Ladakhi qui les connait et fait l'interprête. Pour la douche, c'est une pompe, qu'on croyait relativement isolée, jusqu'à ce qu'un camion chargé d'ouvriers passe à côté de nous-en-petite-tenue... |
J8 05.08.07 / Début du trek | |
Depuis Karsha, tout le monde descend, on marche ! (qu'est-ce qu'on était bien dans le bus, finalement :p) On remplit gourdes et camelback avec de l'eau cuite et c'est parti pour le monastère. En 4x4 c'était sympa, il y a souvent des routes qui nous y mènent. A pieds c'est là qu'on se rend compte qu'ils sont tous perchés, là haut, très haut... et les salles de prières sont en général *tout* en haut. Mais c'est pour ça qu'on est venu... On y rencontre deux français et quelques moines hilares qui fabriquent des offrandes avec la tsampa et du beurre. Un monastère qui a son charme, ça valait vraiment la peine d'y monter. C'est aussi l'occasion d'avoir une vue imprenable sur la vallée.
La suite c'est 6h de marche à plat en direction de Zangla. Pas monotone si on aime les cailloux (rien d'ironique dans cette phrase, j'adore ca ! :), c'est un festival de vert, rouge, jaune. On marche plutôt rapidement, ce qui n'est pas désagréable. Vers la fin (relative), petit crochet à la nonnerie de Pishu (Pichu ?). Les nonnes sont hyper joyeuses et nous offrent une petite cérémonie avec chants et tambourin, suivit d'un verre de thé qui, malgré quelques objets flottants non identifiés, s'est avéré très bon. En-dessous de Pishu, le nouveau pont de Zangla qui traverse le Zanskar. Après avoir lu le récit de Michel Peissel, je me rends compte à quel point ce pont est très bien construit ! Il remplace l'ancien pont de corde extrêmement dangereux. Après 1h30 de petit crochet, on arrive enfin au campement, en longeant LA route... celle qui, en 2011, devrait relier Padum à Leh et à Manali (avec un tunnel sous le Rohtang La...). Pour notre plus grand bonheur, les tentes sont déjà montées et on se régale avec un souper composé de frites, pâtes (oui, on fait des efforts !), légumes, tarte à la banane... Par contre, la source promise pour la "douche" s'avère être un ruisseau stagnant pris d'assaut par les crottes de mûles. On s'y fait facilement. |
J9 06.08.07 / Petite Pluie | |
Au levé il fait quelques goutes, insistantes quand même. Comme le parcours du jour est relativement court, on reste un peu à l'abri avant de démonter les tentes. Pendant une accalmie, départ pour Thongde (Stongde ?). Il faut avouer que cette marche est monotone, le long de la route fraichement goudronnée. Le vent et la légère pluie sont loin d'être désagréables, surtout quand on imagine le même parcours sous un soleil de plomb, sans un seul point d'ombre. Par contre ca gâche un peu les couleurs du paysages. On ne peut pas tout avoir.
Picnic (thon et riz) à Thongde, dans un champ où la propriétaire nous accueil avec du chang (sorte de bière locale) et de la tsampa. On repart pour visiter une école privée, la Zanskar Lamdon School, sponsorisée par des suisses et des français. C'est une dame des Monts de Corsier (!) qui nous accueille avec du thé et nous présente le projet, explique comment fonctionne l'école, les cours, la construction, etc. Le campement est près de l'endroit où on a picniqué. La douche est un torrent froid mais très agréable, j'arriverai finalement à me laver les cheveux presque tous les jours. Pour le souper : pizza au thon, patates frites, haricots et Odile nous offre l'apéro et on nous sert des papadum tout chaud (*bave*) ! |
J10 07.08.07 / Thongde | |
Du campement, on monte au monastère. Il fait grand beau. 200m plus haut et 30min plus tard nous atteignons les premières maisons. Les moines nous accueillent et nous font visiter toutes les salles de prière, dont une qui vient d'être refaite, avec un Bouddha Tsongkapha. Ils nous invitent ensuite à une cérémonie de bénédiction, avec thé au beurre à la clé (mais oui, c'est bon !).
Au bas du monastère, un bus nous attend pour nous ramener sur Padum. Ce qui évite de marcher le long de cette route, sous un soleil écrasant. Petit dîner dans la coure intérieur d'un hôtel, un dernier saut au cybercafé qui s'avère plus rapide qu'à Leh et c'est parti pour notre marche en direction du Shingo La, le long de la Lugnak, la Vallée Noire. On remonte les tentes à Shila, près du village, dans les champs de pois, au milieu des sauterelles géantes qui semblent pulluler dans la région... pour le plus grand malheur des cultures. A l'autre bout du village se trouve une cascade où on aurait presque pu se baigner si l'eau n'avait pas été si glacée... seuls nos pieds y ont finalement goûté, alors que plusieurs faucons crècerelles s'amusaient au-dessus de nous et un duo de torrentaires à calotte blanche nous tournaient autour. |
J11 08.08.07 / De Shila à Reru | |
On quitte le village pour un chemin longeant les gorges de la Lugnak. Assez impressionnant, très vertigineux ! En face, le monastère de Bardan, accroché à un rocher qui surplombe les rapides de la rivière. Pause picnic à Mune et son monastère. Puis le chemin nous mène à Reru, après 6-7h de marche. Là nous cotoyons pour la première fois d'autres groupes de trekkeurs. La place de campement est relativement grande et ca ne pose pas de problème. Une partie est occupée par un lac qui s'avère être un bassin de retenue pour les cultures du village un peu plus bas. L'autre est traversée par un torrent calme et bien pratique pour se rincer. Plus haut, on observe les premiers Meconopsis, Pavots Bleus de l'Himalaya un peu passés mais dont la couleur reste exceptionnelle.
Avant de manger on nous invite à visiter l'école de Reru... quel contraste avec celle de Thongde. Ici les enfants (180) sont en pensions, la propreté est loin d'être la norme et ils sont entassés les uns sur les autres pour faire leur devoir à la lumière de quelques ampoules économiques... |
J12 09.08.07 / Road to Nowhere | |
7h30, départ pour... on ne sait pas encore trop où. Le campement prévu au départ n'est pas alimenté par de l'eau utilisable en cuisine et on nous recommande d'aller un peu plus loin pour éviter ce problème. Let's go... Le soleil est bien présent, ce qui n'est pas sans conséquences dans ces gorges escarpées de la Vallée Noire (Lugnak) qui porte assez bien son nom. Il faut boire beaucoup, vive le camelback ! Au départ, "petite descente - petite montée" comme dirait Ganesh. Mais surtout grande montée escarpée avec une magnifique vue sur... notre ami le précipice. Heureusement on peut s'accrocher aux bran... ah non, il n'y a pas d'arbres :B Le mieux c'est finalement de ne pas regarder en bas... Ca n'empêche pas d'apprécier le décors... !
On traverse plusieurs villages, oasis de verdure dans ce paysage de roches noires et rouges. Passage par Ichar. Picnic vers 13h, il reste encore 3-4h de marche pour arriver à une place de verdure au milieu de nul part (encore plus que d'habitude, oui !), accrochée à la montagne : Kalbok, avec un petit shop qui nous vendra quelques boissons rafraichissantes (Mountain Dew Powah !) et... une petite source. Endroit idyllique pour se reposer après quand même 7-8h de marche. |
J13 10.08.07 / Phuktal | |
Grand ciel bleu. Déjeuner au soleil. Et en route pour Purne, qui n'est qu'à une heure de marche. C'est un peu le club med par rapport à ce qu'on a vu jusqu'à maintenant. Camping organisé, douche chaude payante (vu la température, le seau d'eau fraîche s'avèrera bien plus agréable), plusieurs groupes déjà installés. Malgré ca, on reste dans une région complètement isolée. C'est en fait le point de départ pour Phuktal, un monastère accroché au fin fond d'une vallée très escarpée. 2h de marche pour y aller, un peu moins pour le retour.
On part vers 11h, le chemin est en plein soleil. C'est pénible mais magnifique, les pierres sont rouges, noires, vertes... la Lugnak est chargée de poussière grise. Au pied des escaliers qui nous mèneront au monastère, pause picnic pour reprendre des forces. Un pont et une montée plus tard, Phuktal se découvre dans un cirque minéral splendide. Les chocards survolent le monastère, planté sur la montagne à se demander comment il tient. Tout en bas, quelques moines sont en train de faire la lessive. On escalade les marches du monastère, interminables et pas vraiment faites pour les nains, jusqu'à une grotte sacrée tout au sommet. Là... on peut constater que ces constructions sont malheureusement très délabrées, extrêmement sales par rapport à ce qu'on a visité les jours précédents. Une nonne pleine d'enthousiasme nous balade d'une salle à l'autre pour nous montrer les Bouddhas qui peuplent ces lieux. Chaque salle est plus haute que celle d'avant... la vue sur la vallée et ses quelques cultures est vertigineuse. Retour au camps où on fait connaissance avec un groupe d'hollandais qui font eux la grande traversée du Zanskar, depuis Lamayuru. Douche dans un seau d'eau. Festin pour le souper : momos au thon, sauce tomate, haricots, patates-croquettes et gâteau pour le dessert. |
J14 11.08.07 / De la Boue dans les Chaussures | |
A nouveau un grand soleil pour nous accueillir au saut de la tente. De Purne, on longe maintenant la Kargyak Chu. La vallée s'élargit et on traverse plusieurs petits villages. Les enfants se pressent pour nous demander des friandises en échange de quelques fleurs. Et encore plus que nos barres chocolatées, ce qui semble les amuser c'est de se voir dans les écrans de nos appareils numériques :)
Le décors commence à changer, c'est moins escarpé, on est plus proche du lit de la rivière. Le chemin est très agréable. Ca se gâte un peu avant d'arriver au campement de Kargyak. Le vent se lève et une fine pluie vient d'abord nous rafraîchir. C'est agréable ! Ca le sera beaucoup moins quand on apprend que les mûles ont (comme d'habitude) du retard, peut-etre 30min ! Et que la pluie devient un peu plus chargée. L'orage gronde. Quand on aperçoit les muletiers, tout le monde est détrempé. Le plan est d'installer les tentes sur une surface herbeuse au bord de la rivière déchaînée. Comme habitués des Alpes, on est plusieurs à refuser d'y planter nos sardines de peur que la rivière déborde. Les discussions s'échauffent un peu vu la situation (pas une mauvaise chose étant donné la température qui est brusquement descendue), sous la tente mess que nos compagnons-guides-cuisiniers se sont dépêchés de monter pour qu'on puisse y décharger tout le matériel et se mettre un peu à l'abri. On décide enfin de mettre nos tentes un peu plus haut, tandis que certains choisissent de rester sur l'herbe. A peine le matériel de tente déballé, on constate, mais un peu tard, que la pluie a transformé la fine poussière qui recouvrait le sol en une magnifique boue qui colle bien aux chaussures et à plus ou moins tout ce qui a le malheur de toucher ce même sol. Le montage est un peu sportif, mais on y arrive. Et juste après le thé... la pluie a laissé la place à un magnifique couché de soleil qui nous remonte le moral. On discute un moment avec "Virgin" et sa copine, un couple d'israëliens. On leur a donné ce surnom parce qu'il marche avec juste un sac à commissions en tissu de la marque Virgin, rouge, qu'on repère à des km :) |
J15 12.08.07 / Au pied du Shingo La | |
5h, c'est la pluie qui me réveille. Tout avait bien séché pendant la nuit, ça aurait effectivement été moins drôle si on avait pu plier des tentes toutes sèches. Longue journée dans un paysage qui change encore des jours précédents. Il ne pleut plus vraiment mais le ciel est un peu bouché. Ca ne gâche quand même pas la vue sur le Gumburanjon, impressionnant pic rocheux qui sort du sol comme un aileron de requin. A son pied, notre premier gué (et quasi seul) un peu sérieux. Il faut se déchausser et faire un peu attention où on met les pieds, mais le courant n'est pas si fort que ca. Par contre l'eau est glacée. Evidement, Mlle la Pluie fait un bref retour juste au moment où on remet nos chaussures... histoire de bien les humidifier.
La montée était douce jusqu'à ce qu'on arrive au pied d'une colline qui nous mène au col. Ce jour là c'est 600m de dénivelé qui nous attendaient et la plupart se font à la fin du parcours. L'acclimatation était bonne jusque là, mais cette montée un peu plus brusque est beaucoup plus pénible pour le souffle. Lors de multiples arrêts pour respirer un peu, on aperçoit en bas un groupe qui n'a pas jugé bon de passer le gué en aval malgré les signes de Ganesh... mal leur en a pris, ils doivent maintenant traverser la rivière à l'aide d'une corde et l'eau jusqu'au cou. C'est amusant à regarder, de loin (tout s'est bien passé). Ils camperont tout en bas. Nous on continue... en chemin on croise les israëliens qui ont déjà posé leur tente, et on atteint ensuite un des campement les plus sales qu'on ait croisé. Difficile de poser sa tente entre les déchets et les crottes de mules. Au milieu de la place herbeuse, une petite tente jaune... qui va vite se faire envahir par notre groupe. C'est un japonais qui voyage seul, avec 20kg sur le dos. On l'invite à manger et il nous raconte qu'après avoir fait la Haute Route (dans les Alpes, oui !) , il traverse le Zanskar. Malgré l'altitude, 4700m, personne ne souffre du manque d'oxygène. On est essoufflé mais sans plus. Ganesh nous explique qu'en cas de problème, il est prévu d'aller chercher un cheval pour permettre au malade de passer le col. Hum. Heureusement, personne n'a testé, on a de la peine à imaginer comment il aurait été possible de se procurer un cheval dans un endroit aussi isolé. |
J16 13.08.07 / 5050m | |
C'est parti pour la dernière (et pas des moindres) étape sérieuse de marche. Il reste 400m de dénivelé jusqu'au col du Shingo La. Qu'on monte en environ 2h. J'ai l'impression d'être une tortue asthmatique. En haut, à environ 5050m, on a la chance d'avoir une vue dégagée sur les sommets environnants, les glaciers et un lac. Il y a des drapeaux de prière partout. On est sur le toit du monde ! Après une pause bien méritée, débute une longue descente... le prochain camp est à 3900m... et le chemin est relativement plat. Relativement parce qu'il ne cesse de monter-descendre légèrement, il est parsemé de cailloux et il faut sans cesse regarder où on met les pieds. 7h plus tard, après avoir longé une vallée plutôt lugubre, on aperçoit enfin le campement, loin au fond d'une nouvelle vallée. Pour y arriver il faut encore passer un pont pas très stable. Le camp s'appelle Zanskar Sumdo, quant à la rivière... Jankar Nala ou Barai Nala. |
J17 14.08.07 / Repos... | |
Deux heures de marche dans le lit de la rivière. Quelques gués, sauts de rocher en rocher. On atteint Palmo qui est notre dernier camp. Comme il n'y a vraiment rien à faire, la journée parait un peu perdue, elle sert de tampon en cas de problème. Le camp est plein de déchets et de crottes de mûles. Activités : courir après les oiseaux (quelques bruants fous) ou les pika (sorte de gros hamster), sudoku.
Petite polémique autour des pourboires. Puis le soir, on fait un peu la fête avec les cuistots. |
J18 15.08.07 / Rohtang La | |
Le bus ne peut pas arriver jusqu'au camp, la route est en construction et sujette aux éboulements (plus qu'ailleurs, disons). Le plan de départ c'est que des 4x4 viendront chercher nos sacs pendant qu'on rejoint tranquillement la route goudronnée. Les mûletiers sont en train de déjeuner sans avoir l'air trop pressés, on leur dit au revoir un peu naïvement... Une petite heure de marche plus tard, le bus apparait au détour d'un virage. On est plutôt content de le voir si tôt, sachant qu'environ 10h de route nous attend pour la journée. Sauf que... il y a dû y avoir un mal entendu quelque part. Ce ne sont pas des 4x4 mais bien nos mûles qui doivent amener nos bagages.
L'attente devient un peu tendue, personne n'a envie de passer le col du Rohtang de nuit connaissant maintenant l'état des routes. Vu l'entrain des mûletiers qu'on venait de quitter, il était clair qu'on n'allait pas les voir de si tôt... C'est après 2h d'attente que le premier poil de mûle est apparu à l'horizon. Les bêtes se seraient soit-disant échappées pendant la nuit nous disent les mûletiers avec un sourire jusqu'aux oreilles (bizarrement ça n'était pas arrivé les 10 jours avant, bizarrement aussi on a eu l'impression que le partage des pourboires entre équipe cuistot/guide et mûletiers, sous la décision des guides, s'est fait selon des critères qui dépassent un peu notre morale égalitaire...). Dîner à Darsha et go pour la route du Rohtang... le paysage, toujours aussi grandiose, ressemble de plus en plus aux Alpes. La route elle, est un peu plus chaotique. Parfois goudronnée, parfois non, large comme une voiture, au bord du précipice, elle est parcourue par de nombreux camions qui relie Leh au Penjâb. Malgré tout, on atteint le col qui culmine à environ 4000m, pour plonger ensuite dans un brouillard épais en direction de Manali. Au milieu des forêts de pins, on découvre cette petite ville qui fait penser aux stations de ski européennes. L'hôtel Highlands va nous faire un peu regretter nos tentes, petites bêtes rampantes affectueuses dans les lits, nourriture limite fade, mais le dahi du matin était plutôt bon. |
J19 16.08.07 / Manali | |
Namaste ! Ici on se rapproche de l'Inde pluy typique. La matin c'est visite de temples Hindous. Vashit, ses sources d'eau chaude et quelques européens aux yeux rouges. Hadimba, ses sacrifices rituels et quelques lapins géants aux yeux rouges. Les touristes indiens défilent pour déposer quelques roupies en offrande. Après-midi shopping en ville, très animée, tous les cordonniers veulent réparer nos chaussures de marche trouées. On remonte le Vieux Manali en rickshaw, qui aura un peu de peine sur la fin ! |
J20 17.08.07 / De l'Himachal Pradesh au Penjâb | |
On reprend le bus pour environ 320km. La route est un peu meilleure mais c'est sans compter sur la mousson qui provoque des effondrements et des éboulis. Pause thé au bord de la route pour regonfler un pneu qui vient d'éclater. Le trafic est surchargé. Il fait grand beau, on échappe aux torrents de pluie courants en cette saison et il ne faut s'arrêter que 2-3 fois à cause d'éboulements. Plus tard on apprendra que les jours précédents, la route a parfois été bloquée plus de 6h à cause d'une mousson plus forte que d'habitude. Ouf !
Une fois sorti des vallées encaissées, on rejoint le Penjâb, beaucoup plus plat. La végétation a complètement changé, il fait très chaud. Quelques singes se baladent au bord de la route, tandis que les vaches elles, préfèrent se coucher au milieu du bitume. On verra même un éléphant. On croise des vélos et motos partout, tout le monde a sorti les drapeaux pour célébrer le 60ème anniversaire de l'indépendance de l'Inde (15 août). C'est un mélange de poussière, chaleur collante, foule et circulation. On n'avance pas mais ca permet de goûter un peu à l'Inde et son ambiance. Et perso, j'apprécie ! L'hôtel Maya de Chandigarh nous accueille après... 12h de route. La conduite en ville semble assez folklorique, surtout les passages de rond-points ! Le resto est bon, les chambres sont chaudes malgré la clim, le lendemain on repart en train. |
J21 18.08.07 / Train jusqu'à Delhi - Retour sur Genève | |
5h, debout. Le train part à 6h30. Le personnel de l'hôtel a bêtement oublié de nous réveiller. On apprend aussi qu'il n'y avait plus de chambre pour Ganesh et que l'hôtel lui a gracieusement proposé de dormir... parterre dans le hall (il a finalement pu avoir une chambre dans un autre hôtel). La gare est bondée mais prendre le train n'est pas trop un problème. On apprécie la première classe avec son repas chaud, les journaux du jour et quelques cafards amicaux. On traverse le Penjâb en 4h, au milieu des cultures, la campagne, les bidons villes, les perroquets, hérons garde-boeufs, buffles d'eau, etc.
Arrivé à New Delhi, des porteurs s'arrachent nos bagages avec un air méprisant, welcome ! Ganesh les calme un peu, on arrive finalement au bus qui nous conduira à l'hôtel. Dans l'arrangement il est prévu une chambre pour 4 personnes afin de se doucher avant de reprendre l'avion au milieu de la nuit. C'est au Park Hôtel, 5* (rien que ça) qu'on nous amène. Et pour ne pas s'arrêter en si bon chemin, nous nous offrons un petit buffet à l'hotêl Impérial qui se trouve dans le même quartier. Balade à Conaught Circus, un dernier lhassi, quelques papadum et embarquement pour l'aéroport (bondé o_O). Good by Incredible India and 'hope to see you soon ! Et... Djulley ! |
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