L'idée : partir 3 semaines en juillet, dans un endroit sympa pour observer faune, flore, camper et profiter à fond des vacances. Concrètement : la Norvège, les fjords, les hauts plateaux, les forêts, l'océan, le vent, le saumon grillé, les moustiques et... de quoi s'en mettre plein la vue. Les protagonistes : Aldé, Béa, Pat & Val.
Dans les valises : tente quechua 'deux secondes', sac de couchage 'ki-tient-chaud-meme-kan-il-fait-froid', matela gonflable derniers cri (Exped SynMat 7 pump testé et approuvé), un kit popote de course (ou pas), quelques polaires et caleçons longs, un bonnet pour la route, kway, anti-moustique (utile, parfois), un bon bouquin, un maillot de bain (si si), matos photo (50% du poids du sac), jumelles, du savon bio, un stock de chaussettes, une brosse à dent, des bottes !
Départ... !
Route parcourue (cliquer sur l'image pour plus de détails)
Premier Jour – Samedi 3 Juillet : Genève - Oslo
Check-in... une partie de plaisir quand on a 20kg de bagages en trop :) on paie, on passe, jusque là, tout va bien. 10h50, départ avec KLM, ses biscuits salés, ses cookies et ses sandwichs figue-fromage. Une escale à Amsterdam et quelques heures plus tard : Olso, nous voilà !
Première étape, récupérer la voiture de location. Voiture ou plutôt... camion ? Un Ford transit 9 places, dont l'agence de location a gentiment enlevé la dernière rangée de sièges pour qu'on puisse y déposer nos quelques valises.Tout rentre ! Après quelques tests de conduite sur le parking sans faire de dégât, on part direction Royse, chez Barbro, une ornithologue norvégienne bien sympathique qui nous accueille pour notre première nuit. Jean-Patrick, notre fidèle GPS, nous amène à bon port. En chemin, on remplit le coffre de quelques quick soup, chocolat en poudre 'soluble dans l'eau', confiture, nutella, crème de vinaigre balsamique et diverses choses plus ou moins utiles pour nos futures expériences culinaires. Arrivée chez Barbro qui nous accueille avec un bon souper aux saveurs indiennes. Après une mi-temps du mondial, elle nous propose un petit bain dans le fjord à deux pas de chez elle... bonne idée mais l'eau est un peu froide et le vent peu coopératif. Ca rafraichit !
Jour 2 – 4 Juillet
Beau temps, Barbro nous fait visiter une forêt à pic tridactyle. Il y a bien des traces mais pas de trida à l'horizon. Après avoir fini les restes du soir précédent, au soleil sur la terrasse, on embarque notre nouvelle amie, la table pic nic qui se plie et on part pour le Dovre. On devait filer à Runde mais une tempête était prévue sur l'île pour les prochains jours alors on a un peu changé nos plans, sur les conseils de Barbro. Elle nous donne aussi une info précieuse, le lien vers le meilleurs site au moooonde de météo norvégienne : yr.no , avec une version pour natel qui nous sera très utile tout le long du voyage. En route vers le Dovre on fait quelques pauses dont une dans la région de Bygdin qui nous permettra d'observer notre premier Tuuuut, le pluvier doré. On finira par trouver une place pour dormir peu avant Dombas, après 2h d'errance sur les routes norvégiennes dans une région où les panneaux no camping sont légion. C'est une sorte de décharge de chantier... pas le luxe pour notre première nuit sous tente. On teste aussi le brûleur à gaz de course aimablement prêté... et qui aura réussi, au mieux, à nous faire de l'eau tiède pour les quick soup. Heureusement, il y a du yogourt !
Jour 3 – 5 Juillet
On quitte l'endroit sans nostalgie et on s'arrête à l'office du tourisme de Dombas pour glaner quelques tuyaux sur la localisation des boeufs musqués. On préférerait les trouver nous-même au lieu de passer par un safari organisé.
Notre première étape est Fokstumyra, une réserve ornithologique connue pour ses gorge-bleues. Si le temps est magnifique, on reste accompagné de notre fidèle compagnon : le vent. Pas très pratique pour observer les oiseaux mais ces quelques heures de marche dans le marais nous permettront d'observer plusieurs couples et nids de gorge-bleues, des bruants des roseaux, pipit, sizerins, busard St Martin, quelques limicoles et deux élans. Au loin on aperçoit un rapace nocturne qui s’avère être un hibou des marais. Plus tard il viendra chasser à l'entrée de la réserve, juste là où on soupe. Changement de réchaud, cette fois ça marche ! On se fait une omelette aux champi et tomates séchées. Pour dormir on trouve un coin tranquille dans une clairière un peu au-dessus de la route.
Jour 4 – 6 Juillet
Selon un carnet de route trouvé sur internet, il y aurait un coin prometteur en-dessus de Fokstumyra, vers un village nommé Nyaestre. Pour y arriver... notre première route privée... une boite au lettres, des instructions et un papier à remplir. C'est 50 couronnes pour utiliser la route. Arrivé au village, plutôt désert, on décide de suivre un chemin et de se balader en direction des montagnes. Plusieurs heures plus tard, on revient au bus. Le paysage est magnifique mais ce 'hot spot' ornithologique était bien calme... On se fait des grillades pour le dîner, et près du bus on peut faire quelques photos sympa de gorge-bleues et pluvier doré, puis d'un chevalier gambette. En fin d'après-midi on continue notre quête du Musk Ox. A l'hôtel de Hjerkinn Fjellstue, on squatte d'abord les douches du camping puis on va poser quelques questions à la réception. Surprise, on ne peut (soit disant) pas rentrer dans le parc, il y a l'armée qui démine la région, autrefois utilisée comme terrain de jeu pour militaires, et on est obligé de passer par un safari... Bon... on tente quand même d'aller poser la question aux militaires proches de l'entrée du Dovrefjell. Et là, petit espoir, il est possible de rentrer mais selon des horaires stricts. Rendez-vous à 7h30 le lendemain matin devant la barrière de Hjerkinn, avec un bémol : si les boeufs étaient proche de l'endroit où mène cette route il y a encore quelques jours, les explosions dues au déminage les font fuir vers le centre du parc, à plusieurs heures de marche. Bref le plan Boeufs a du plomb dans l'aile, c'est le cas de le dire... d'autant qu'on nous avait dit qu'il est interdit de dormir dans le parc. On trouve rapidement une place de camping à deux pas. Après un petit souper, les réveils sont dans les startingblock et les tentes sont vites montées.
Jour 5 – 7 Juillet
7h30, on est là, devant la barrière. 50 NOK le passage, pour changer. La traversée de la zone interdite se fait sous escorte militaire. On peut ressortir des véhicules une fois au pied du Snohetta. La route continue encore un peu, on décide d'aller jusqu'au bout. Bout qui n'est pas très loin : route barrée. Première surprise, plusieurs personnes font du camping à cet endroit. Deuxième surprise, on ne voit pas à 10m à cause du brouillard. Pour trouver les bœufs c'est relativement peu pratique. Décidément ! Donc on redescend un peu, histoire de voir où on marche et partir en balade dans ce parc mythique...
Et c'est là que, à peine sorti du brouillard, Audrey descend du bus, scanne le paysage et nous remonte vite le moral en découvrant que les petits points noirs au loin ne sont pas des cailloux ni des militaires mais un troupeau de Boeufs musqués ! On pose le bus un peu plus bas, chausse les bottes, se tartine d'anti-moustique (vive les marais) et départ pour l'aventure. C'est pas l'ambiance hivernale des splendides photos ramenées par Vincent Munier, mais les lichens et le brouillard sont pas mal non plus. On a repéré le groupe de boeufs depuis plus haut, mais une fois en marche on ne voit plus rien. L'idée étant de les observer de plus près mais pas forcément en face à face inattendu au détour d'un saule nain. Parce que si l'animal est placide, ce cousin de la chèvre sait charger. Particulièrement quand les femelles ont des petits, juste à cette période. Butte après butte, on avance tranquillement dans le marais en évitant soigneusement quelques individus isolés qui ont décidé de brouter en bord de piste. Et au bout d'un moment, les voilà, sur la crête. Une quinzaine d'ovibos sont devant nous, des mâles jeunes et plus âgés qui s'amusent au combat, d'autres broutent, dorment, les femelles gardent les petits dont un qui tête encore. On restera plusieurs heures à un peu moins d'une centaine de mètres de ces cornus à long poils, histoire de ne pas les déranger ni de se prendre un coup.
Deux Bidochons d'une délicatesse rare vont casser le rêve en surgissant de nul part pour prendre des photos et repartir en courant... les boeufs se lèvent et partent, on les suivra encore un moment. Puis on revient sur nos pas. Dans ces plateaux où les arbres sont aussi rares que les moustiques sont nombreux, on observera les bruants lapons, un couple de lagopède des saules et leur poussins, puis deux lagopèdes alpins. Encore plus haut, entre les rochers couverts de lichen, les saules nains ont été remplacés par les pluviers guignards qui surveillent leurs petits, et un bruant des neiges fait une rapide mais brève apparition. Au pied des plaques de neige, il y a de nombreuses traces de lemmings mais on n'en verra pas la queue d'un ! Le paysage est lunaire. Seules les explosions de déminage, heureusement peu nombreuses, viennent perturber la tranquillité du coin. A 17h30, fin du bal... c'est l'heure de retourner à la barrière. On quitte le Dovrefjell, plein de souvenirs de ces rencontres. Une dernière surprise sur la route militaire, encore quelques boeufs qui broutent pas très loin. On arrête le bus, tentative de descente qui ne plait pas mais alors pas du tout au sympathique militaire qui nous suit... et nous fait comprendre, malgré la barrière de la langue, qu'on ferait mieux de remonter illico dans le bus et continuer la route si on veut pas avoir d'ennuis. Bref mais efficace. On remonte, on s'en va. Après quelques courses à Dombas. On prend la route pour Runde et longe une rivière magnifique au fond d'une vallée jusqu'à Andalsnes. Première vue sur un fjord qui donne directement sur l'océan. Pour dormir, on choisit le paisible village de Tresfjord au bord... d'un fjord, pour poser nos tentes discrètement derrière la maison communale qui semble vide à notre arrivée vers 22h30, à deux pas de l'église. Les tentes sont posées, la table est mise quand une camionnette débarque sur le parking, on imagine devoir lever le camp alors qu'en fait ce monsieur venait simplement nous expliquer que les toilettes sont au fond, l'eau chaude à disposition et pour visiter l'église c'est de 12h à 16h ! Après un bon riz au tomate, on passera la 'nuit' au son des huîtriers qui nichent devant les tentes.
Jour 6 – 8 Juillet
Suite de la route vers Runde. Des fjords, le bac de Hereid, des ponts... vers midi, arrivée au camping de Goksöyr. Le premier et le seul camping dans lequel nous dormirons. L'accueil est très sympathique. Après quelques saucisses grillées, on attaque la montée sur le plateau de l'île. Le temps est splendide mais il y a un vent de folie. Le chemin nous mène de colonie en colonie, avec les grands Labbes et leurs poussins dans les champs avec les moutons (!), les Fous de bassan, Guillemots de troïl, Pingouin torda.
Vers 21h c'est l'arrivée des macareux par milliers. On dirait un essaim d'abeilles ! On les observe jusque vers 23h. Cinq Pygargues à queue blanche font des passages régulier vers les colonies. Vers minuit, on tente de voir les loutres sur le bord de mer mais il n'y a que des eiders avec leur petits.
Jour 7 – 9 Juillet
Petite pluie nocturne... le vent est toujours là. Balade en bord de mer, peu d'observations. Au souper, pâtes et sauce tomate, salade et bananes au sucre ! Suivit de poissons fumés... parce que 2h plus tôt, Béa avait repéré des allemands en train de préparer une vingtaine de poissons. Par curiosité on leur pose quelques questions, il s'agit de Lieus noirs pêchés la veille, salés, et qu'ils se préparaient à mettre dans le fumoir. Ils nous proposent de goûter et nous donnent deux poissons, délicieux !
Jour 8 – 10 Juillet
Nuit agitée, entre vent et pluie, mais les tentes résistent très bien. A 4h, Pat est motivée pour aller observer une loutre qui sortirait chaque nuit en bord de mer, à quelques km de là... on la laisse aller, vu le temps ! 1h plus tard c'est Béa qui vient nous réveiller, 3 loutres seraient en train de jouer dans les vagues devant le camping. Cette fois, ok, Audrey et moi sortons des sacs de couchage. Après une observation attentive des algues qui sortent et plongent dans la mer agitée... on en déduit que les loutres étaient du genre végétales, retour sous les tentes. Quand Pat revient, elle nous raconte avoir observé la loutre deux fois, elle ne s'est pas levée pour rien :) Le matin, le temps se calme et on monte voir les dernières colonies, d'abord les fulmars boréaux, puis cormorans huppés, pingouins et guillemots. Les fous volent à contre vent, c'est plutot chouette à observer et beaucoup plus facile pour les photos !
Quand on redescend vers 17h, une voisine suisse nous apprend qu'il y a un tour en bateau à 18h. Jusque là ils avaient tous été annulés à cause des vagues. Malheureusement c'est plein. Notre départ est prévu vers 20h, et peu avant le propriétaire du camping nous informe qu'on peut prendre le bateau suivant à 20h. Pendant 2h on fera le tour de l'île, avec le soleil qui commence à descendre, une lumière dorée, et le capitaine qui nous emmène là où on veut, pour se rapprocher d'un guillemot à miroir, puis des macareux encore dans l'eau par milliers. En-dessus, on voit la falaise où ils vont se poser et pas mal de gens en train de les observer. On passe au pied des nids des fous de bassan et des mouettes tridactyles. Le voyage est magique, le temps est superbe... il s'agit juste de ne pas avoir trop le mal de mer lorsqu'on regarde dans l'objectif ! Vers 22h, on quitte Runde pour aller en direction du Geirangerfjord. A Hereid, on s'arrête à cause du bac et on campe dans une tourbière, sous la croule des bécasses et passage de bécassines des marais.
Jour 9 – 11 Juillet
Bac de 10h30 à Hereid et arrivée au Geirangerfjord pour le dîner. Puis ferry le long du fjord jusqu'à Hellesylt. Grand soleil... et pluie sur la route pour Lote, Anda, le long du Jostedalsbreen, Skei, Lunde, Sogr, camping au bord du Sognefjorden peu avant le bac d'Hella. Omelette au maïs, tomates séchées et chanterelles.
Jour 10 – 12 Juillet
Après le bac, on vise Voss pour faire des courses. Puis Eijdfjord où se trouve la maison du parc Hardangervidda. Retour du soleil, dîner soupe mexicaine et toast au saumon.Montée sur le plateau du Hardanger. Le temps se couvre et la météo annonce vent et pluie pour la nuit jusqu'à midi.
A Dyranut, on prend la route en direction du parc... encore une route privée à 50nok. Tentes plantées le long de la piste, balade dans les marais au programme. La région est une des plus arrosée de Norvège à cette saison, bien que ca soit des hauts plateaux, avec végétation très rase. Il est pas rare de prendre une tempête de neige en plein juillet. Et les bottes sont conseillées pour marcher à travers les mousses et marécages. Autant dire que c'est le royaume du moustique ! Si jusqu'ici ils étaient plutot discret, là on en mange à la douzaine dès que le vent se calme. Mais bien équipé, ca pose pas trop de problème. Ici et là, on croise des bruants lapons, les fidèles pipit, gambettes et pluviers dorés. Pour le souper ca sera salade improvisée dans le bus, histoire de ne pas inverser les rôles et servir de souper à nos amis piquants.
Jour 11 – 13 Juillet
La météo était bien juste, très précise même. A 10h ca se calme et on part à la recherche d'une douche. L'auberge de Halne nous permet de se laver pour 30nok. Puis on se balade quelques heures dans les plaines du Hardanger, en face du glacier du même nom. A midi, recherche d'une place à l'abri du vent pour griller notre poisson acheté la veille. Ensuite on décide de suivre le beau temps, en direction de Finse au pied du glacier. Pour ca... route privée, 50nok, rebelote. Une heure de route dans un décors magnifique, malgré la ligne à haute tension et de train qui traversent la vallée. Des trous dans la route nous forcent à nous arrêter. On continue à pied, 2h de marche avec peu d'observation mais toujours ces montagnes et la lumière de fin de journée. Retour au bus et finalement on ira jusque là où on avait dormi la veille pour poser les tentes. Le brouillard s'est levé, on voit pas à 2m !
Jour 12 – 14 Juillet
8h, suspense... c'était censé être la meilleure journée de la semaine... et il fait grand beau ! Après déjeuner on part dans l'idée de faire une journée de marche. Parc à Bjoreidalshytta, marche en direction de Bjoreidalen. Passage du pont (LE pont...), rencontre de deux allemands qui traversent le parc à pieds depuis Finse. Ils nous parlent du Harteigen, 1690m, sorte de gros caillou qui sert de point de repère dans le paysage. On suit un peu le sentier, toujours les mêmes espèces, avec en plus un poussin de pluvier doré et un lago des saules au bord de la route. Puis on sort du chemin pour explorer un peu. A une dizaine de mètres, je vois passer une queue de petit mammifère dans un tas de caillou, un lemmings ? Soudain une hermine se dresse droit devant moi ! Très excitée, elle me regarde et court dans tous les sens. J’imagine que ca ne va pas durer longtemps, alors j'appelle les autres pour leur faire partager le spectacle. Au final on va y rester jusque vers 20h, il n'y avait pas une mais 4 hermines, un couple et deux petits. Ils nous ont fait le show complet. Pendant que les adultes allaient et venaient un peu plus loin avec des proies, les petits jouaient à cache-cache dans le pierrier juste devant nous. A peine le temps de dîner, ca n'arrête pas de sautiller. Les parents ramènent même des proies à deux pas de là où nous sommes, et les petits dégustent sous nos yeux toute une famille de campagnols fraichement égorgés (RIP).
Repus, ils disparaissent dans les rochers et nous partons direction sud en espérant avoir la vue sur le parc et trouver un pont pour revenir au bus. Mais après 1h30 de marche dans la mousse et les saules nains, le pont vaguement mentionné sur la carte semble ne pas exister. On décide alors de revenir en arrière. Bien que le chemin soit long, le paysage avec la lumière de 23h est splendide ! On atteint enfin le pont, il reste encore 40min pour aller au bus. On pose les tentes, le brouillard se lève et une légère brise se fait sentir...
Jour 13 – 15 Juillet
C'est plus du vent c'est la tempête... depuis 5h du mat, le toit des tentes à tendance à fortement se rapprocher du sol. C'est quasiment impossible de sortir, il faut absolument lester les tentes pour éviter qu'elles finissent en montgolfières. A 8h, on s'y met à deux par tente pour les plier et rapatrier les sacs, à 9h tout est rangé et on rejoint l'auberge de Halne. Le buffet de déjeuner est parfait, les douches sont chaudes et finalement on y restera jusqu'à 18h, en attendant que le vent se calme. Le soir on met les tentes dans une ancienne bergerie pour être à l'abri. Souper, pâtes au thon.
Jours 14 - 16 Juillet
Tentative de se lever à 4h pour voir s'il y a plus d'agitation dans les marais. Mais comme souvent la nuit, c'est couvert. On part vers 8h pour l'entrée réelle du parc un peu plus bas et on s'y balade jusque vers 16h. Bécasseau de Temminck, grand gravelot, traces de lago, etc. On repart en direction de Valdresflya, par Geilo, Gol et on plante les tentes dans une forêt peu avant Fagernes. Balade en forêt où on trouve des traces de grand tétras. Souper, aubergines, fétas, champignons et tomates séchées, bananes au chocolat.
Jours 15 - 17 Juillet
Nouvelle balade dans la forêt des environs, où on découvre les mésangeais imitateurs. Arrêt après Fagernes pour griller du saumon et route pour Valdresflya. Un hot spot ornithologique, parait-il. Peut-être pas à la mi-juillet, quelques heures de marche dans ce paysage magnifique mais très très calme... Dans un coin sans aucune végétation je tombe quand même sur une trentaine de pluviers guignards en plein rassemblement avant les migrations. Assez farouches, mais mignons dans cette lumière de fin de journée.
Jours 16 - 18 Juillet
La matin, les guignards ont disparu mais une alouette haussecol garde son poussin à deux pas des tentes ! On redescend la route vers Bigdyn, et on croise deux troupeaux de rennes semi-sauvages, hyper farouches. Depuis Fagerness, direction Ormtjernkampen à travers un plateau de marais, très joli. On croise deux grues. Les tentes sont posées vers la rivière Dokka, petite balade dans les environs, becs croisés, plein de fleurs. Souper, ratatouille, fromage et sorte de saucisson noir sucré spécialité de Valdres, à tester une fois dans sa vie (mais une fois seulement). On part ensuite se promener dans le parc Ormtjernkampen, où on verra surtout des traces, élans, grands tétras, renards, etc.
Jours 17 - 19 Juillet
Route pour Lillehammer, journée shopping et magasinS de sport :) Passage au camping pour la douche. Dîner, boulettes suédoises et maïs grillés. Après-midi, suite de la route en direction du Finnskogen "pays de l'élan, du loup et de l'ours"... Pays des forêts, surtout ! Des arbres à n'en plus finir, souvent dense et relativement récent vu que ces espaces ont été rasés pour construire nos meubles. On trouve une place dégagée au bord d'un étang pour poser les tentes. Une trentaine de bernaches s'y baignent en famille. Avec Béa on dort dans le bus, perso la proximité avec les ours ne m'intéresse pas plus que ça ! D'ailleurs en rentrant, en cherchant des infos sur la présence d'ours en Norvège, je tombe sur un article qui raconte l'abattage d'un ours en juin, à Grue... juste là où on dormait. D'où la pose toute récente de barrières renforcées pour protéger le bétail. Hu hu. On pensait le coin perdu, lorsqu'un norvégien du cru passe avec son bus et s'arrête à notre hauteur. Dans un dialecte local, ce charmant monsieur nous montre son précieux chargement : des ruches. La discussion n'est pas évidente mais bien sympathique.
Jours 18 - 20 Juillet
7h30, balade avec Béa le long de la piste. On lève deux tétras lyre et ce qui pourrait être une femelle de grand tétras vu la grandeur et la couleur. Mais c'est un peu loin pour la coche. Après déjeuner, petit arrêt macro pour profiter des nombreuses sortes de lichens qui poussent sur les arbres et les rochers. Présence de castors un peu partout.
Arrêt à Kirkenaer pour trouver du gaz et dîner au bord d'un lac avec quelques plongeons arctiques. Après une bonne sieste et un bain/douche dans un autre petit lac, on part un peu à l'aveugle le long des pistes qui traversent ces forêts, direction la Suède. Au final, on aura vu deux chevreuils, un lièvre et... un élan mâle. Après une tentative infructueuse d'affût au castor près d'une hutte, retour à l'endroit du bain pour y passer la nuit.
Jours 19 - 21 Juillet
Déjeuner au bord du lac. Route vers Kongsvinger pour faire des courses. Apéro au bord d'un autre lac (il y a le choix !) et on retourne direction Suède en quête de l'ours et... de magasins de sport ! A Charlottenberg, on mange glaces et muffin avant de visiter l'énorme centre commercial qui fait le bonheur des frontaliers du coins. On retourne en Norvège par Magnor, et nous trouvons un coin tranquille au bord d'un... lac pour planter les tentes. Côté espèce, on croise un écureuil, quand même. Et des pie-grièches écorcheurs. Souper, pâtes sauce tomate.
Jours 20 - 22 Juillet
Levé à 6h pour aller faire une dernière balade dans la forêt. A part des traces, élans et grands tétras, rien de palpitant. On suit la route à travers Eidskog, en passant par Orje, Drobak, Asker et le fjord d'Oslo. Visite de la réserve de Fornebu, certainement intéressante au printemps mais peu peuplée en plein juillet. Il commence presque à faire chaud, 22 degrés ! On décide de remonter à 1000m pour la dernière nuit sous tente. Direction Hallingnatten, le long du Kroderen. Vue magnifique sur les marais et forêts de haute montagne, il fait grand beau.
Pour le souper, riz, champi, pâtes et tomates séchées... la pauvre table de picnic pliable rend définitivement l'âme, c'est pratique mais pas du tout solide.
Jours 21 - 23 Juillet
6h, réveil en fanfare, Lars le voisin décide de venir débroussailler son jardin. Les tentes sont givrées, on a bien trouvé un coin au frais :) On déjeune entouré de mésangeais qui viennent picorer notre pain sec. On retourne ensuite chez Barbro, qui nous a permis d'utiliser sa maison en son absence. Sur le chemin, quelques arrêt dans ce décors de montagne. Avant le souper, on re-tente la baignade dans le fjord, mais cette fois il fait beau et l'eau est presque chaude.
Jours 22 - 24 Juillet
C'est le dernier jour... on emballe tout, on nettoie le bus et on retourne à l'aéroport.... bye bye la Norvège et merci !